Hommage à Dominique Bernard: une soixantaine de personnes à Chaumont
Lundi 16 octobre, une soixantaine d’habitants se sont rendus sur la place de l’hôtel de ville à Chaumont afin de rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres au collège Gambetta à Arras tué lors d’une attaque au couteau.
Lundi 16 octobre, la maire de Chaumont, Christine Guillemy, a appelé la population à se rassembler afin de rendre hommage à Dominique Bernard, professeur de lettres au collège Gambetta à Arras tué lors d’une attaque au couteau.
Plus d’une soixantaine d’habitants se sont rendus sur la place de l’hôtel de ville à 14 h. Dans son discours, la maire de Chaumont a rappelé les mots de la poétesse Sonia Cheniti : « Si tu crois qu’un sourire est plus qu’une arme […] Si tu crois que ce qui rassemble les hommes est plus important que ce qui les divise, si tu crois qu’être différents est une richesse et non pas un danger, si tu sais regarder l’autre avec un brin d’amour, si tu sais préférer l’espérance au soupçon… […] Si tu crois que l’amour est la seule force de persuasion, si tu crois que la paix est possible. Alors la paix viendra ! ».
Des jeunes à l’hommage à Dominique Bernard
Âgés de 22 ans, 28 ans et 26 ans, Anael, Clément et Robert ont souhaité participer à l‘hommage à Dominique Bernard. « Etant étudiante, je suis en lien permanent avec mes professeurs. C’est important de montrer notre soutien à la famille de l’enseignant et au corps enseignant. Trois ans après l’assassinat de Samuel Paty, je ne pensais pas que cela pouvait se reproduire », exprime-t-elle. Pour Robert, « le métier d’enseignant est devenu depuis ces dernières années un métier à risque au même titre qu’un policier ou un gendarme ».
Clément poursuit en déclarant : « je ne comprend pas pourquoi des individus peuvent perpétrer de telles horreurs. Après les attentats de 13 novembre 2015, je me disais qu’une attaque terroriste ne pouvait se dérouler que dans une grande ville. Aujourd’hui, les terroristes peuvent attaquer n’importe où, dans une école, dans une salle de concert ou un centre commercial. Ce n’est pas possible de mettre un agent de sécurité dans chaque lieu sensible ». A travers leur mobilisation, ces trois jeunes chaumontais a voulu délivrer un message: « nous n’avons pas peur des terroristes ».
Corentin Gouriou