Hippolyte Ammou, un stagiaire au Paradis
Du 12 au 23 février, Hippolyte Ammou, étudiant âgé de 20 ans, en 3e année de licence de l’histoire de l’art à l’école du Louvre à Paris, est venu effectuer un stage aux côtés des Compagnons de Saint-Pierre.
Même si ce stage n’était pas obligatoire dans le cadre de ses études, Hippolyte a décidé de l’effectuer car pour lui, il est toujours utile de faire face à du concret. Ainsi, cela lui permet de savoir s’il a choisi le bon cursus. Et c’est un plus dans son dossier pour pouvoir ensuite intégrer un master.
Le projet consistait à effectuer des inventaires et de la recherche. Et les Compagnons de Saint-Pierre possèdent une multitude de modèles de fonderie. Louis Cartier avait commencé le travail lors d’un service civique et il fallait le terminer.
Ainsi, Hippolyte a inventorié environ 150 modèles de fonderie, installés au Paradis, qui correspondaient à la fin de l’inventaire du fonds Antoine Durenne. Chacun d’eux a été photographié, nommé en fonction du personnage représenté et mesuré. Un état des lieux a également été fait, permettant, entre autres, de savoir si le modèle a été exploité. Toutes les données ont alors été saisies dans une base de données qui est reconnue par la direction régionale des Affaires culturelles (Drac) et qui pourra être mise en ligne afin de la croiser avec d’autres bases de données. Hippolyte a également fait des travaux de recherche sur les anciens catalogues des fonderies Durenne, croisant les données, analysant l’évolution afin de les dater.
Il a également participé à la restauration de certains modèles avec son maître de stage, Joël Hauer, président des Compagnons de Saint-Pierre.
Les deux hommes se sont également rendus à deux reprises aux Archives départementales, à Chaumont. Ils y ont recensé les différents corps de métiers pratiqués à Sommevoire de 1836 à 1961. Six recensements couvrent cette période, 1836 étant le premier recensement effectué. Ils ont ainsi constaté qu’en 1846, le métier de tisserand, largement présent, a été remplacé par celui de mouleur au moment de l’installation du haut-fourneau de l’entreprise des frères Viry. Celui-ci a été revendu en 1857 à Antoine Durenne dont le leitmotiv était « mettre en valeur le beau dans l’utile ».
Pour Hippolyte, ce fut un plaisir de travailler au Paradis. Il a appris bien plus de choses que ce qu’il avait imaginé et exploiter des domaines différents.
Il souhaiterait poursuivre ses études par un master. Son rêve serait de devenir conservateur en musée sur l’époque médiévale. Il est également intéressé par la protection des biens et le trafic d’œuvres, sachant qu’un nouveau master propose cette formation.
Quant à Joël Hauer, il a bénéficié de l’aide appréciable d’un stagiaire, les Compagnons de Saint-Pierre ayant toujours besoin de bonnes volontés.