Hippodrome de Montier : la saison 2022 se termine au triple galop
HIPPISME. Dimanche 4 septembre se déroulait le sixième et dernier rendez-vous de la saison 2022, à l’hippodrome de Montier-en-Der. Un bilan satisfaisant avec plus de 800 entrées payantes et 35 000 € de jeux.
« Allez Delphine, tu vas la gagner celle-là, allez, allez ! » Les années passent à l’hippodrome de la Crouée, 173 exactement depuis la première course en 1849. Mais l’enthousiasme des joueurs ne faiblit pas d’un iota. En témoigne ce quadragénaire, tapant des mains sur la barrière pour encourager le numéro 1, monté par Delphine Santiago, la jockey la plus titrée, qui disputait deux courses en Haute-Marne avant de finir la journée à Longchamp.
L’hommage à Yann Lebsir
En ce dimanche 4 septembre, pour la sixième et ultime réunion de la saison, c’était 100 % galop. Une première en 2022, après trois réunions tout trop et deux mixtes. Avec sept courses, plus de 800 entrées payantes et 35 000 € de jeux, Xavier Bind – président de la Société des courses – était satisfait de cet après-midi. Parmi les sept, l’une était en hommage à Yann Lebsir. Décédé en mai dernier à l’âge de 44 ans, il était « un technicien de haut niveau », qui a œuvré dans les hippodromes du Grand Est, de la région parisienne, et de Montier-en-Der, où il ne ratait aucun rendez-vous.
En cet après-midi, un fidèle de l’hippodrome nous fait découvrir “l’envers du décor”. Il s’agit de François Letourneur, 60 ans de présence à la Crouée. « La bible », comme l’appellent affectueusement les membres de la Société des courses. « C’est ici que les courses sont filmées pour être retransmises et que les commissaires aient accès aux images. Leur salle est derrière les vestiaires, près de la salle vidéo. Et là, avant et après chaque course il y a la pesée, pour s’assurer que les jockeys aient le même poids. »
Chacun à son poste
Plus loin, nous partons à bord de la 305 de Jean-Philippe et Roger, les deux “starters”, juges de départ. En hauteur, le premier nommé observe la mise en place, tandis que Roger rappelle l’ordre des participants sur la ligne, dont le tirage s’est déroulé en amont. En l’occurrence, le numéro 5 fait de la résistance : « Après trois rappels, le cheval est déclaré non-partant ». Mais la situation sera bien gérée. A 200 mètres, Pascal alias « la majorette » se tient prêt à agiter le drapeau blanc pour signifier aux jockeys un éventuel faux départ. Tandis qu’André et Francis (et Jean-Michel habituellement) s’occupent de l’élastique pour que tous les chevaux partent en même temps, sur la même ligne. Toute une organisation.
Louis Vanthournout