Hébergements : ils misent sur la qualité !

Tourisme. Ouvrir un gîte, une chambre d’hôte ou un hébergement insolite… Vous y avez déjà pensé ? Certains l’ont fait et ne le regrettent pas. Rencontre avec quatre propriétaires Gîtes de France ou Clévacances qui croient en notre département et à ses potentiels.

Soigner l’accueil, le service et bien sûr l’intérieur de l’hébergement. Voilà la devise des propriétaires que nous avons rencontrés. Ils ont entre autres points communs celui d’aimer leur département et de croire en lui. Jusqu’à franchir le pas d’y investir pour étendre l’offre d’hébergements en Haute-Marne.

Il existe différents labels. Bientôt, lorsque la nouvelle agence d’attractivité du Département verra le jour, un label « Respire, inspire » pourra être attribué à des lieux et des activités.

Dans le même temps, « Esprit parc » (pour Parc national bien sûr) se déploie côté Haute-Marne comme Côte d’Or.

Avoir plusieurs labels ne nuit pas. Ce sont autant de possibilités d’être repérés par différents publics, du Haut-Marnais qui veut s’offrir un week-end au calme aux touristes étrangers qui transitent par la Haute-Marne et qui ont déjà de bonnes petites adresses en passant par des familles dispersées qui se retrouvent quelques jours au même endroit dans le département.

La liste s’allonge

Les propriétaires rencontrés ont fait le choix d’intégrer les Gîtes de France ou le label Clévacances. En charge de l’animation du réseau gîtes et chambres d’hôtes labellisés de Haute-Marne, Emmanuel Mosini de la Maison départementale du tourisme, se réjouit de voir que de plus en plus de propriétaires font appel à lui pour labelliser leurs hébergements.

Après avoir perdu plusieurs années de suite des adhérents, le réseau regagne du terrain. A fin novembre, on comptait 105 gîtes labellisés, 34 chambres d’hôtes, sept gîtes de groupes et huit hébergements dans la catégorie insolites. Auxquels s’ajoutent les 50 chalets de la résidence de la Vingeanne. Et la liste ne cesse de grandir avec des projets qui fleurissent un peu partout dans le département.

Avoir le label gîtes de France ou Clévacances ? C’est une référence connue et garantie pour le public en terme de qualité. Et c’est aussi bien sûr une visibilité marketing importante. Les hébergements visités nous ont permis de toucher du doigt la diversité de l’offre en Haute-Marne. Le département regorge de pépites. On le savait. Et c’est valable aussi pour les hébergements.

Céline Clément

Ça fleure bon le Parc et le calme à Mardor

Le lieu s’appelle La Maison Mard’Or. Nous sommes dans la maison de Sylvie et Pascal Herrera, vaste bâtisse donnant sur la forêt du Parc national, acquise par le couple il y a six ans. Déjà à l’époque, dans un coin de leur tête, Sylvie et Pascal se projetaient sur l’ouverture de chambres d’hôtes.

L’idée a fait petit à petit son chemin et d’importants travaux ont été menés pour parvenir à ce qu’est aujourd’hui La Maison de Mard’Or, à savoir un vrai havre de paix. « Nous avons fait beaucoup par nous-mêmes », confie le couple. Et en découvrant les chambres « Plume » et « Forêt », on mesure l’étendue du travail réalisé, du gros œuvre jusqu’à une décoration intérieure raffinée.

Le plus de la Maison ? Pascal cuisine à merveille. Ainsi, les visiteurs « qui vivent une vraie expérience », ajoute Emmanuel Mosini, se régalent autour de cette bonne table. Chez Sylvie et Pascal Herrera, ce sont beaucoup d’étrangers qui s’arrêtent, Belges et Hollandais plus particulièrement. « Ce que nous aimons par-dessus tout, c’est le contact avec les gens », confie Sylvie. Autre atout des lieux : un bel espace extérieur avec une piscine fort appréciée l’été.

A Cusey, l’hymne à la ruralité

Virginie Romualdo a elle aussi sauté le pas en achetant cette belle maison en plein cœur du village de Cusey. Elle habite non loin de là à Isômes. Elle a donc créé et ouvert « Les refuges des Catotiers » du nom des habitants de Cusey, soit deux maisons qui peuvent être louées ensemble, car elles communiquent, pour des réunions familiales par exemple avec une capacité de 15 personnes ou séparément. C’est ce qui fait la force de ce site qui est un hymne à la ruralité et à l’authenticité.

Dans ce lieu aussi, on sent l’âme de la propriétaire comme on mesure son investissement personnel dans les travaux, les aménagements et la décoration. Il y a tout le confort moderne mais les pièces sont parsemées d’objets ou de meubles anciens. Un savoureux mélange qui fait qu’on s’y sent bien tout simplement.

Virginie Romualdo a une vision entrepreneuriale de son projet et a attendu la nouvelle mouture de la charte des gîtes de France pour se lancer dans ce label. On a donc d’un côté « A ciel ouvert » (4 épis) d’une capacité de 7 à 8 personnes et de l’autre « La Cour intérieure » (3 épis) qui peut aussi accueillir de 6 à 9 personnes. Virginie, comme ses collègues, soigne l’accueil et le service en proposant des paniers à ses locataires, « histoire qu’ils ne soient pas obligés de faire des courses en arrivant », dit-elle.

Virginie Romualdo part du principe -et ça se vérifie- qu’on peut consommer uniquement des produits locaux. C’est donc ce que l’on retrouve dans ses paniers qui font la part belle à toutes les productions locales. Une fois sur place, on peut même faire appel à Edith Loye, infirmière de métier devenue praticienne en massages de bien-être.

Si on allait dormir au cœur des Jardins de mon Moulin ?

On ne présente plus les Jardins de mon Moulin à Thonnance-lès-Joinville, ces vastes et magnifiques jardins à thèmes d’inspirations diverses qui entourent un ancien moulin. Les pivoines font la renommée du site car en ce lieu fleurit chaque année la plus belle collection nationale de pivoines, ces fleurs si généreuses en couleurs.

Mais dans les jardins de mon Moulin, chaque saison a ses charmes. L’automne n’est pas en reste en matière d’ambiance et de couleurs. En toute saison -ce qui n’est pas le cas pour la visite des jardins-, on peut dormir au cœur du site des Jardins de mon Moulin. Voilà une douzaine d’années que le propriétaire des lieux, Philippe Lefort, a ouvert cette belle petite maison devenue il y a peu « Gîtes de France ».

Là aussi, l’habitation est authentique et la vue sur les jardins comme sur le bief renforce ce sentiment de sérénité qui imprègne le lieu. Jardins et maison se répondent et se complètent. Et peut-être verrez-vous passer devant votre fenêtre ces beaux paons curieux et joueurs aux couleurs éclatantes.

Ancienne école « catho » devenue maison ambiance années 60

C’est à Joinville que ça se passe, en plein cœur du quartier historique. Un jeune couple a investi dans un vaste ancien hôtel particulier qui abrita jusqu’il y a peu de temps le presbytère de la paroisse. Au fond d’un magnifique jardin, deux petites maisons de briques qui furent, nous racontent les propriétaires, une école catholique pour jeunes filles dans les années 30. L’une d’entre elle vient de trouver une autre vocation. Après d’importants travaux, avec l’aide financière du GIP Haute-Marne, « La rose trémière » du nom de cet hébergement Clévacances ouvre en ce moment ses portes.

Le jeune couple a eu à cœur de recycler des meubles et autres éléments de mobilier d’une autre époque, d’où l’ambiance vintage, années 60, qui se dégage de ce lieu décoré avec beaucoup d’audace et de goût. On fait un saut dans le temps en franchissant la porte de cette petite maison qui peut accueillir facilement cinq adultes et deux enfants. Les propriétaires se lancent. « La Rose trémière » ouvre officiellement ses portes en cette fin d’année.