Hébergements insolites : les enseignements d’une étude à grande échelle
Adeline Lenoir de Vivey est devenue la référente en matière d’hébergements insolites. Son agence Hôtes Insolites rend les conclusions d’une vaste étude nationale qui a recensé plus de 3000 sites en France avec une explosion des créations ces quatre dernières années.
Adeline Lenoir, à la tête de l’agence Hôtes insolites, a comblé un manque. Il n’existait aucun chiffre officiel sur les hébergements insolites en France, ni leur nombre exact, ni leurs différentes caractéristiques… Ce domaine en pleine expansion, à l’heure où le tourisme reprend des couleurs, ne comptait donc que très peu de données statistiques.
Ce vide est désormais comblé puisque l’agence Hôtes insolites, basée comme sa créatrice et directrice à Vivey, a instigué une étude à l’échelle nationale en s’agrégeant les services d’un cabinet spécialisé. « Afin de garantir l’anonymat et l’indépendance des résultats, l’agence Hôtes-Insolites a décidé de mandater le cabinet spécialisé Protourisme pour interroger les hébergeurs. Sur les 3000 interrogés, 370 ont accepter de transmettre leurs chiffres », explique Adeline Lenoir dans un communiqué.
Passons aux principaux enseignements de cette étude qui a duré plusieurs mois, à commencer par le recensement des hébergements insolites. « Nous avons recensés 3026 sites d’hébergements insolites en France pour un total de presque 10 000 modules d’hébergements. Un peu plus de 500 de ces sites sont des campings, les autres étant principalement des chambres d’hôtes ou des gîtes.»
« L’ensemble des données récoltées permet d’estimer un chiffre d’affaires global de 220 millions d’euros », révèle l’étude.
Le mode « Robinson Crusoé » est révolu
Après son apparition à la fin des années 90, l’hébergement insolite s’est développé de façon tout à fait irrégulière, mais avec une augmentation significative depuis 2018. « Ce sont ainsi 40 % des hébergements qui ont vu le jour depuis 4 ans, malgré la nette diminution en 2020 », souligne l’étude. « Si les premiers hébergements (tipis, roulottes et cabanes perchées) étaient en mode « Robinson Crusoé », ce temps est aujourd’hui révolu : seuls 4% des hébergements interrogés ne proposent aucun confort (ni eau, ni électricité) tandis que 17% offrent un service de type jacuzzi ou sauna. Et, 58% des sites offrent un accès au wifi », détaille l’étude nationale.
Les institutionnels doivent en tenir compte
Les moyens humains et financiers mis en œuvre pour l’étude de l’offre sont largement valorisés avec des chiffres qui dépassent toutes les attentes et qui confirment le message de l’agence depuis sa création : « les hébergements insolites sont désormais bien ancrés dans le paysage touristique Français, il est temps que les institutionnels en tiennent compte et qu’une réglementation adaptée apparaisse, pour favoriser leur développement, non l’inverse ! », conclut Adeline Lenoir.
C. C.
Une clientèle à moins de deux heures
Adeline Lenoir, dans le cadre de son travail, avait déjà avancé que la clientèle de ce type d’hébergement est majoritairement constituée de couples âgés entre 31 et 45 ans. « De même ; les hébergeurs confirment que la clientèle est pour moitié locale (47% à moins de 2 heures de trajet) et pour les autres : 37% entre 2 h et 4 h, 13% du reste de la France. Ces chiffres laissent 3% de clientèle étrangère, ce qui représente peut-être le plus gros potentiel de développement ! ».