Haute-Marne : le Département double son aide “sécheresse” pour les agriculteurs
Mercredi 16 décembre, Jean Rottner, président de la Région Grand Est, a fait une incursion dans le monde agricole haut-marnais. Avec Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental, il a visité une exploitation et l’abattoir de Chaumont.Il a été question de complémentarité, de sécheresse et du futur abattoir.
Romain Graillot pour l’Earl des Luparias, à Mareilles, a ouvert les portes de son exploitation aux politiques de la Région et du Département. Il a, en plus, l’avantage d’être investi dans le projet du futur abattoir de Chaumont.
Après une visite de l’étable et la description de son fonctionnement dont la conversion en bio, l’éleveur s’est permis un message au sujet de la PAC. Au moment où il est question de développer le bio en France et que celle-ci souffre d’un problème de renouvellement des générations, il aimerait que les aides soient versées à l’actif et non plus à l’hectare. Mais, encore dans toutes les têtes, le premier sujet abordé a été la sécheresse 2020 ; la troisième consécutive en Haute-Marne et même la quatrième dans le Barrois. Les conséquences sont catastrophiques en termes de stockage de fourrages, de rendements et de surcoût alimentaire.
Grâce à une convention passée avec la Région depuis deux ans, le Département a mis en place une aide à la sécheresse. Mercredi, Nicolas Lacroix, son président, a annoncé le doublement de son montant pour cette année pour atteindre 1,3 million d’euros. L’aide en faveur de l’élevage est identique aux années précédentes. Elle est basée sur le nombre d’unités (UGB) de bovins, ovins et caprins présents sur la ferme. Par contre, la nouveauté est que les grandes cultures peuvent y avoir accès. L’aide est basée sur le nombre d’hectares cultivés en 2018.
Nicolas Lacroix explique ce soutien en joignant les actes à la parole. Il considère que « même au XXIe siècle, l’agriculture reste le premier secteur d’activité du département. Elle est son image. Plus que jamais, nous devons être aux côtés des agriculteurs. C’est un combat pour l’avenir, celui des générations futures mais aussi celui de notre territoire ». Le président du Conseil départemental justifie également ce soutien par l’accélération des difficultés avec, notamment, de plus en plus d’agriculteurs qui accèdent au RSA.
Jean Rottner, président de la Région Grand Est, estime qu’entre les deux collectivités, la complémentarité est indispensable avec des arrangements « intelligents ».
Au Département, la stratégie conjoncturelle et les aides à la sécheresse.
A la Région, une démarche structurelle avec les aides à l’évolution des assolements et des pratiques. Il note d’ailleurs que l’Etat est de moins en moins présent dans ce domaine.
Pour Jean Rottner, « les choix des deux collectivités sont différents mais ils se complètent ». Par exemple, la Région intervient au niveau de nouvelles filières comme la méthanisation. Mais, il en appelle à la responsabilité et à l’intelligence de chacun afin de ne pas multiplier les mauvaises pratiques. Il préconise des méthaniseurs « de taille raisonnable » qu’il est possible d’alimenter sans aller chercher la matière première dans un périmètre trop grand. Il sera attentif, par exemple, au fait que les parcelles ne se transforment pas en grands champs de maïs.
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