Hausse des prix à la loupe
C’est un constat. Toute personne amenée à faire des courses n’a pas pu passer à côté de la réalité : le prix de notre panier a pris un sérieux coup depuis quelques mois. Quand ? Combien exactement ? Sur quoi précisément ? Sauf à tenir une comptabilité très fine, on peine à le dire, d’autant plus que l’inflation des denrées alimentaires vient s’ajouter à d’autres hausses de prix, carburants (qui jouent au yoyo), énergies qui flambent, pour ne citer qu’eux.
La ménagère de moins de 50 ans -ce fut longtemps un segment cible en publicité- a de quoi se faire des cheveux gris. Mais, entre impressions et réalité, qu’en est-il ? L’Insee (institut national de la statistique et des études économiques) a fait les comptes : la hausse des prix a atteint 6,2 % sur un an en février. Et la Banque de France le confirme ces derniers jours : l’inflation alimentaire devrait atteindre son pic vers la fin du premier semestre…. Puis, les prix augmenteraient ensuite plus lentement. Nous ne sommes donc pas au bout de nos peines. Pas de baisse prévue avant… 2024. Il va falloir faire le dos rond.
Vingt produits au rapport
Notre consœur, Delphine Catalifaud, a pris son panier de pèlerin et est allée voir concrètement ce qui se passe au niveau des prix dans les grandes surfaces. Ça se passe à Chaumont mais des constats identiques peuvent être faits ailleurs. Elle a analysé les évolutions sur 20 produits de consommation courante, eau, beurre, lait, œufs, pâtes, riz, légumes, fruits mais aussi dentifrice ou encore alimentation pour animaux. Onze semaines d’écart entre les différents relevés. Alors, que constate-t-on ? Déjà, que selon où on va, le prix du panier n’est pas le même : près de 20 euros d’écart entre deux grandes surfaces pour ces achats essentiels. Autre enseignement : tous les produits n’augmentent pas mais il n’y a pas d’uniformité d’une enseigne à l’autre. Là c’est la farine qui baisse, ici, c’est le café qui est resté au même prix. Globalement, le panier a augmenté de 2 euros entre début janvier et fin mars. Les produits qui ont pris une claque, selon les relevés, sont les fruits et légumes. A relever aussi que, selon les enseignes, les prix du Drive et ceux en magasin ne sont pas forcément les mêmes. Un maître-mot en ces temps difficiles : comparez. Et surtout restez vigilants.
C. C.