Harcèlement scolaire : un collégien victime de coups à Joinville
Un collégien de 13 ans, scolarisé à Joseph-Cressot, à Joinville, a été victime de harcèlement scolaire et a reçu plusieurs coups donnés par un camarade. Une plainte a été déposée par la mère de la victime.
« Trente-huit. C’est le nombre d’hématomes avec lequel est rentré mon fils le 9 septembre au soir, après sa semaine de scolarité dans un collège de Haute-Marne. » L’établissement en question est le collège Joseph-Cressot de Joinville. Le message est celui du père de la victime, posté sur le réseau social Twitter mardi 13 septembre.
Un jour après que la mère de la victime ait déposé plainte auprès de la gendarmerie de Joinville. Le papa, qui vit en région parisienne et qui était avec son fils de 13 ans pour le week-end a constaté, amer, à quel point ce dernier avait été violenté. Pour lui, la publication de photos était une façon de dénoncer les actes, bousculer l’Education nationale et l’établissement autant qu’une nouvelle manière de « dire stop au harcèlement ».
Cinq jours d’exclusion
La victime, qui dort toute la semaine à l’internat, a été frappée à plusieurs reprises par un seul de ses camarades, rapidement identifié : il s’agit d’un adolescent âgé de 12 ans et avec qui il a entretenu auparavant des relations amicales. Victime qui s’est vu prescrire une ITT (incapacité totale de travail) de trois jours par un médecin. Quant à l’auteur présumé des coups, « l’Education nationale a réagi en l’excluant cinq jours de l’établissement », indique le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, qui s’est saisi de l’affaire.
Le procureur rappelle en outre le contexte familial compliqué du mis en cause, « un garçon issu d’une fratrie de six enfants dont deux majeurs, les quatre mineurs sont placés. Le jeune fait l’objet d’un suivi particulier d’un éducateur, suivi qui continue évidemment ». L’enquête se poursuit, des investigations sont toujours réalisées par les gendarmes haut-marnais.
N. F.
« Une agression inadmissible » pour l’académie de Reims
Nous avons sollicité le rectorat de l’académie de Reims, qui a fait parvenir jeudi soir à notre rédaction un communiqué de presse. L’Académie évoque une « agression inadmissible » et « condamne toute forme de violence et de harcèlement qui n’ont pas leur place au sein de l’Ecole ». Concernant le collège, sa direction a pris en charge et accompagné l’élève victime dès qu’elle a été informée de la situation lundi 11 septembre. « Tout a été mis en œuvre pour que ce dernier puisse poursuivre sa scolarité dans de bonnes conditions (…). L’accompagnement proposé à la victime et sa famille sera maintenu autant que besoin. »
Un événement qui a conduit l’équipe de l’établissement à « renforcer les actions de prévention et de lutte contre les violences et le harcèlement scolaire ». Comme toutes les écoles et tous les collèges de l’académie, l’établissement joinvillois fait partie du dispositif “pHARe”, ce qui signifie Programme de lutte contre le harcèlement à l’école, qui s’articule autour de plusieurs thématiques.
« Tout est fait pour que les élèves soient des acteurs à part entière de la lutte contre le harcèlement, encourager la prise d’initiative et la responsabilité, prendre en charge toutes les situations, à l’échelle des écoles et des établissements, avec l’aide de l’équipe académique », indique notamment le communiqué. Le rectorat rappelle qu’en 2021-2022, 42 situations ont été signalées grâce au numéro vert 3020.