Handball : l’ECAC ne répond plus
L’ECAC s’est une nouvelle fois crashée, hier. A domicile, face à une équipe de Bar-le-Duc qui fait partie des plus faibles formations affrontées jusqu’ici, elle a encore vécu un cauchemar (22-29). En l’état actuel des choses, elle n’a simplement pas le niveau exigé par la N2.
Les cierges ne suffiront plus. Il faut désormais envisager un pélerinage à Lourdes si les spectateurs veulent assister cette saison à une victoire de l’ECAC en Nationale 2. La défaite d’hier, contre Bar-le-Duc, est la confirmation de ce que laissaient supposer les trois premiers matches de championnat. L’équipe meusienne est la plus faible rencontrée jusqu’ici. Mais la rencontre est de nouveau assortie d’un gros revers (22-29). Et d’inquiétudes que personne ne peut plus masquer.
Chaumont n’a tout simplement pas le niveau. C’est cruel, un peu abrupt peut-être. Mais les faits sont là. En quatre rencontres, l’ECAC a encaissé une moyenne de plus de trente but par match. Elle a aussi montré toute l’étendue de ses lacunes techniques, avec, hier encore, un nombre incommensurable de pertes de balle qu’a exploitées avec délectation une équipe de Bar-le-Duc qui n’en demandait pas tant et une défense perméable à souhait qui n’a toujours pas compris qu’en ne mettant pas d’impact, la sanction serait lourde.
A la pause pourtant, l’espoir était toujours permis (10-14), comme souvent d’ailleurs depuis le début de saison. Tout ça malgré une première mi-temps brouillonne, qui se rapprocha plus certainement du niveau départemental que d’une N2 digne de ce nom et grâce à une formation barisienne elle aussi en proie à de grossières erreurs, dans la transmission comme dans la finition. En l’espace de seize minutes, Chaumont avait inscrit quatre buts. Une purge offensive (4-7, 16′). A ce propos, il faut appeler de toute urgence la municipalité, propriétaire des lieux : la taille des buts ne doit pas être aux normes, si l’on s’en tient au festival de poteaux réussi par les Chaumontaises.
Désabusées
Après un trou d’air que maîtrise parfaitement l’ECAC, illustré notamment par près de sept minutes sans marquer (5-10, 23′), Chaumont mettait à profit l’égarement meusien en fin de mi-temps pour revenir à distance acceptable dans le rétroviseur (10-14).
Peut-être s’est-il satisfait de cette amorce de retour, finalement. Le “pas si loin” a quelque chose de rassurant. Une carotte pour se dire que tout est possible, que l’espoir est permis, que si ça se trouve… Sauf que, comme d’habitude, après quelques minutes où il s’accrochait à cette idée (12-15, 35′, puis 15-17), Chaumont retombait dans ses travers, avec le sentiment qu’en l’état actuel des choses, ce qu’il avait produit n’était déjà pas si mal. Comme désabusée, nonchalante, l’ECAC repartait comme en “14”, avec un mix au choix de ballons perdus, de tirs manqués et d’absence de repli défensif (18-23, 49′).
Chacune semblait avoir baissé les bras, y compris les gardiennes, aux abois dans leur but. Dans les cinq dernières minutes, la défense tout terrain décrétée par Nicolas Torres, le coach chaumontais, pour essayer « de gratter un maximum de ballons » avait le mérite de sortir tout le monde de sa léthargie, même si le rendu s’approcha plus certainement du rugby que du handball (20-28, 55′). Devant une centaine de spectateurs méritants, alors qu’ils auraient encore pu profiter (pour combien de temps ?) d’une table au restaurant, les Chaumontaises buvaient le calice jusqu’à la lie, en ratant le dernier penalty offert à Jade Lebobe (22-29). L’ECAC n’est plus très loin de l’implosion.
Delphine Catalifaud
d.catalifaud@jhm.fr