Handball : la N2 de Chaumont lourdement corrigée à Rueil
De notre envoyée spéciale à Rueil : Delphine Catalifaud
Il n’y a pas eu photo, samedi, entre Rueil et le Chaumont HB 52. La victoire surprise du week-end dernier a laissé place à une déroute collective (42-14). Il faut maintenant travailler d’arrache-pied et oublier.
La marche était trop haute. Beaucoup trop. Samedi, face à Rueil, les Chaumontaises ont perdu pied et ont fini par se noyer (42-14). Le score est dur à avaler. Il est même le pire encaissé, historiquement, en N2, pour le club. Mais il reflète la différence de niveau entre les deux formations.
Venues seulement à neuf joueuses en région parisienne, les filles de Mustapha Bouali ont subi. Subi l’impact défensif des Franciliennes, tantôt à plat, tantôt en position étagée. Subi aussi les montées de balle rapides, conséquence directe de leurs (bien trop) nombreuses pertes de balle.
Chaumont était trop juste, d’autant qu’il ne pouvait, cette fois, pas compter sur Manel Mrad, la plus expérimentée et la plus efficace joueuse du groupe, auteur de la moitié des réalisations chaumontaises le week-end passé.
Alors Chaumont a bien essayé de rivaliser et d’imaginer de nouvelles solutions. Mais trop tendres, trop maladroites dans les transmissions, les filles de Mustapha Bouali se sont cassé les dents.
Il fallait attendre dix minutes pour voir Léa Verleye débloquer le compteur de buts haut-marnais. C’est long, d’autant que Rueil en avait déjà inscrit six. Au quart d’heure de jeu, la jeune Chaumontaise doublait la mise, mais c’était bien peu au regard des onze unités affichées côté francilien (15’). Irrémédiablement, l’écart continuait de grimper, jusqu’à atteindre onze buts (18-7, puis 21-9 à la pause). Emmanuelle Merger n’était pas mieux lotie dans son but (trois arrêts en trente minutes).
Ne pas lâcher, c’était le mot d’ordre donné par Rachel Sugneau, au départ de Chaumont, à son groupe. Un message relayé sur le terrain par Mustapha Bouali. Plus facile à dire qu’à faire, au vu de la sentence.
Rueil ne se relâche pas
A la reprise, même combat. Chaumont essayait de ne pas baisser les bras, mais ses bonnes intentions ne suffisaient pas à rivaliser. Niveau handball, c’était trop juste. Et comme si cela n’était pas assez, Mouyeni, dans son but, écœurait les shooteuses chaumontaises, avec huit arrêts en douze minutes, davantage que Boketsu durant toute la première mi-temps. L’affaire tournait à la démonstration, sur un nouveau but de Taret, qui portait l’écart à 18 buts (30-12, 45’).
Chaumont, souvent à la limite du refus de jeu, cherchait des solutions en vain. Il finissait par prendre l’eau de toutes parts. Pas de quoi attendrir Rueil, qui continuait à dérouler sans sourciller, se dirigeant vers une victoire éclatante (36-12, 50’).
Les dix dernières minutes étaient longues comme un jour sans pain pour des Chaumontaises complètement surclassées, qui n’avaient qu’une hâte : que la soirée se termine.
Ultime symbole de la déroute chaumontaise, le penalty de Katy Bernard après le buzzer, arrêté par Mouyeni (42-14). Après deux années Covid, un gros chantier de reconstruction attend le Chaumont HB 52.