Hand : du souci à se faire
En encaissant une nouvelle lourde défaite, hier, à Pontarlier (29-20), qui n’avait pas encore gagné cette saison, l’ECAC s’est mise dans le pétrin. Et encore, elle a limité la casse en seconde période…
La thèse de l’accident ne tient plus. Autant la fessée reçue contre Colmar il y a quinze jours pouvait se justifier notamment par la qualité de l’adversaire, qu’on retrouvera certainement sur le podium en fin de saison, autant la défaite d’hier ne peut trouver d’argument recevable. Chaumont était au complet et, comme son hôte du jour, avait bénéficié de deux semaines de trêve pour se ressourcer. Et travailler. Visiblement, cela n’a pas été porteur. L’ECAC, sous anesthésie locale, a livré un handball indigent, sur- tout en première période. Treize minutes pour inscrire le premier but (7-1). Dix longueurs de retard à la pause (17-7). Des marchers, passages en force, zones… les Chaumontaises ont fait à peu près tout ce qu’il ne fallait pas. En se précipitant, en pensant qu’elle trouverait des solutions plus individuelles que collectives, l’ECAC s’exposait, comme contre Colmar, à de mul- tiples contres.
La sanction grandissait au fil des minutes (10-3, 18’, puis 15-7, 26’). Et malgré l’agacement des joueuses sur le banc, pour un arbitrage qu’elles jugeaient trop laxiste, à l’image d’une grosse baffe reçue par Soraya Tebib qui conduisait d’ailleurs à l’exclusion de Fercot (22’), la punition était logique (17-7).
Chaumont gagne… la deuxième mi-temps
Sans une véritable remise en question à la pause, l’affaire était vouée à l’échec. Car Pontarlier, en face, continuait à défendre de façon rugueuse et à appliquer de la vitesse dans son jeu. Chaumont tentait bien de refaire surface. Il revenait même à cinq unités (19-14, 40’), grâce à une défense à plat plus efficace et à un jeu plus en mouvement en attaque. Sous l’impulsion de Manel Mrad et Léa Hampe, qui trouvaient enfin le cadre, l’écart se réduisait. Et l’espoir, un temps, renaissait. Mais l’ECAC payait un nouveau manque de régularité et de propreté dans les transmissions. Cela permet- tait à Pontarlier de se refaire la malle (22-14, 45’, puis 23-15, 48’). En terme d’intensité, c’était mieux. Mais c’était tellement brouillon que rien de satisfaisant ne résultait de la grosse débauche d’énergie chaumontaise en seconde mi-temps (29-20, 59’). Si ce n’est la consolation d’avoir empoché la deuxième période d’un but (12-13). Bien maigre.
Delphine Catalifaud