Guillaume Koch, le nouveau directeur des hôpitaux Sud Haute-Marne mise beaucoup sur l’alliance avec le CHU de Dijon
Début janvier 2021, Guillaume Koch est arrivé à la tête des hôpitaux du Sud Haute-Marne avec la volonté de développer encore davantage le groupement hospitalier de territoire entre les troi s établissements haut-marnais et le CHU de Dijon. Il plaide pour un projet médical et de soins concerté.
Guillaume Koch, le nouveau directeur par intérim des hôpitaux du Sud Haute-Marne, arrive alors que les établissements sont « dans des situations compliquées ». Sa feuille de route est de prendre la suite de l’administration provisoire qui aura duré un an. D’ailleurs, il pourra s’appuyer, dans sa tâche, sur deux rapports émis par cette administration provisoire ainsi que sur le contrat de performance. S’appuyer dessus mais pas trop ! Il se démarque déjà de certaines propositions avec sa volonté d’améliorer le travail avec le centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon. Il souhaite, par exemple, aller au-delà des consultations actuelles faites à Chaumont par des praticiens de Dijon. Son objectif : trouver « comment le CHU peut aider à la permanence des soins ». Il milite pour « un projet médical et de soins travaillé ensemble et complémentaire pour ensuite rendre le groupement hospitalier de territoire 21/52 concret ».
Et justement, concrètement, Guillaume Koch a dans l’idée de retirer l’unité de soins continus (le stade avant un service “réa”) du groupement de coopération sanitaire entre la clinique et l’hôpital de Chaumont. Autrement dit, l’unité pourrait repasser du privé au public. Quant aux craintes des soignants chaumontais de voir les praticiens de Dijon vampiriser l’hôpital, elles sont rapidement écartées par le nouveau directeur. Il tient à « une offre de soins de proximité » avec l’idée de créer des filières avec une gradation des soins. L’objectif est de proposer à la population du sud Haute-Marne des consultations « déportées » et de proximité avec des médecins « pointus ». La pathologie sera réglée sur place et, pour des besoins plus précis, les patients seront dirigés vers Dijon.
Temps partagé
Il va même au-delà des consultations en évoquant la notion de temps partagé avec des médecins du CHU. Ceux qui le souhaitent pourraient ainsi participer à des gardes.
Toujours selon Guillaume Koch, ces différentes options permettraient de limiter le recours à l’intérim qui coûte extrêmement cher à l’hôpital de Chaumont même s’il a tendance à se réduire.
Face aux inquiétudes de fermeture de services comme la maternité de Chaumont, l’homme se dit convaincu de son caractère indispensable en termes d’offres de proximité. Mais, il ne se voile pas la face. Il sait que des travaux devront être effectués afin d’améliorer les locaux, qu’il faudra stabiliser l’équipe médicale et, là encore, s’appuyer sur le CHU. Pour lui, « il est hors de question d’aller plus loin » et donc de fermer la maternité.
D’ailleurs, en matière de travaux, Guillaume Koch priorise quelques projets urgents à effectuer dans les locaux de l’hôpital de Chaumont. Il cite la remise aux normes de l’électricité, l’amélioration de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite et le changement de la téléphonie. Pour le financement, il profitera du Ségur de la santé qui n’a pas qu’un volet d’amélioration des salaires mais également d’investissements. La reprise des dettes des hôpitaux par l’Etat sous une forme à définir serait également une chance pour le nouveau directeur.
Frédéric Thévenin
Parcours de vie
Originaire d’Obernai en Alsace, Guillaume Koch a 35 ans. Reims, Strasbourg, Nice, New-York, il est passé par des études dans les Finances, de commerce, politique pour s’orienter, en 2011, dans l’administration hospitalière. En 2013, il prend la direction des achats du centre hospitalier de Belfort/Montbéliard où il met en place un pôle logistique et se charge de l’équipement du nouvel établissement.
En 2017, il rejoint le CHU de Dijon en tant que directeur des affaires économiques et logistiques et, en 2018, lui est confiée la direction des achats dans le cadre du GHT 21/52. Il mettait ainsi un premier pied dans les hôpitaux du sud Haute-Marne où il a également été directeur intérimaire fin 2019. Clairement, il affiche que la mutualisation des achats permet au Sud Haute-Marne de profiter de la force de frappe du CHU.