Guerre de 1870 : les femmes en action
La médiathèque Marcel-Arland, samedi 4 mars, a accueilli Patrick Serre, maître en droit, historien spécialiste du second empire, pour une conférence sur « Les femmes dans la guerre 1870-1871 ».
Revenant en 1870, Patrick serre a recontextualisé le sujet et évoqué la personnalité de l’empereur Napoléon 3 et de son épouse l’impératrice. En effet, Eugénie de Montijo était une femme politique au sens moderne du terme : catholique engagée, très influente auprès de son mari pour les prises de décision, dont celles de la guerre de 1870 et de ses conséquences.
Une guerre loin d’être déclarée à l’unanimité suivant les avis : On court à la catastrophe pour certains ; c’est d’un cœur léger qu’on déclare la guerre, pour d’autres. Et, elle sera un carnage : blessés laissés pour compte, manque total de soins et peu d’hygiène, ersonnels occasionnels peu formés et sans moyens. Les femmes décident d’intervenir, telle Louise de Beaulieu dans la Sarre puis lors du siège de Paris. Coralie Lévy, à Metz, sur les champs de bataille, à l’hôpital de Vendôme. Madeleine Brès, face à l’horreur du siège de Metz, avec 200 000 hommes encerclés par 400 000 ! « Sans l’aide des dames de Metz, nous n’aurions pas pu tenir », avouaient les soldats de Metz, de Belfort, de Paris.
Ces femmes sont des bénévoles, infirmières, aide-soignantes, parfois médecins, mais non reconnues comme telles. Elles ne le seront qu’en 1875. Leur rôle est d’assurer la logistique, fournir les nécessaires de toilette, d’écriture, le complément à l’ordinaire de la nourriture et du vin. Mais au-delà de cela elles assurent le moral du soldat en campagne. Leur grande implication va amener du changement après des drames tels que le siège de Chateaudun, ville rasée et habitants passés à l’épée. Elles aident les francs tireurs et deviennent à combattantes, avec une formation. Marie Favier, Louise Michel, Marie-Antoinette Lix, Jeanne Dieulefait, Marie Cosne, participeront aux combats, lors du siège de la commune de Paris. Clara Toussaint, Armelle Devron, espionnes, risqueront leurs vies.
De notre correspondante Marie-France Aptel