Guerre d’Algérie, 60 ans après
Depuis 19 ans, chaque 5 décembre, ce sont les souffrances de tous ceux qui ont combattu pour la France en Algérie, au Maroc et en Tunisie et de toutes les victimes, y compris celles des événements qui ont suivi le cessez-le-feu du 19 mars 1962, que la Nation reconnaît en leur rendant hommage.
Les passions suscitées par la guerre d’Algérie il y a 60 ans ne sont pas éteintes. Il en subsiste des mémoires différentes, divergentes. L’année écoulée a permis d’avancer, collectivement, vers un objectif essentiel, celui de l’apaisement de ces mémoires, toutes douloureuses, pour renforcer la cohésion de la Nation.
Cette cérémonie venait conclure le cycle de commémorations que la France a consacrées cette année au 60e anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie.
Elle était présidée par Anne-Marie Nédélec, maire de Nogent, accompagnée de quelques élus. Michel Monnot représentait les anciens combattants. On notait la présence de l’Etoile biesloise et nogentaise, et une population de la cité coutelière venue clairsemée à cette journée nationale d’hommage. La France a envoyé presque un million et demi d’hommes se battre en son nom en Algérie entre 1954 et 1962. Plus de 23 000 d’entre eux y ont trouvé la mort. C’est devant une délégation de porte-drapeaux importante, et après la lecture du message de Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire, qu’Anne-Marie Nedelec, accompagnée par Louis Brégeault, maire du conseil municipal des jeunes et Michel Monnot, maître de cérémonie, ont pu déposer deux gerbes tricolores au pied du monument aux morts. Après la minute de silence, tous les présents ont entonné la Marseillaise a capella. Après avoir salué les porte-drapeaux, le premier magistrat a invité les présents au verre de l’amitié.