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Graphisme, musique et social s’allient

Ces six jours d’ateliers s’inscrivent dans le projet du Point commun sur l’interculturalité.

Graphisme. Le Point Commun, le CADA et la Passerelle se sont retrouvés au Signe, ce vendredi 25 novembre. Au programme : la restitution d’ateliers graphiques et sonores, réalisés cet été par les bénéficiaires des trois structures. Les retours font état d’échanges riches.

Le Signe a présenté la restitution du travail réalisé par une dizaine de bénéficiaires du Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), sept du centre social le Point commun et deux de l’association la Passerelle, ce vendredi 25 novembre. Pendant six jours répartis entre juin et août, des habitants de la Rochotte, des demandeurs d’asile et deux jeunes suivis par la Passerelle se sont essayés au graphisme et à la création sonore.

A l’origine, le projet devait aboutir à la création d’une pochette de disque, dans l’idée d’un collage. Toutefois, la productivité des participants en a décidé autrement. Les formes découpées dans les papiers colorés ont été si nombreuses que le projet a finalement pris la forme d’un roman sonore et graphique, ainsi que d’une fresque.

La bande son « Le Signe C.A.D.A. France Terre d’Asile » est disponible sur bandcamp.com.

Pour parvenir à ces résultats, les participants ont commencé par deux jours d’atelier sonore. « Le but était de travailler des chants d’enfance et de creuser d’où on vient par notre histoire », indique Roméo Agid, le compositeur ayant encadré l’atelier. Un travail « très émouvant », mais réalisé dans « la joie », explique-t-il. Sarah Gin, intervenante sociale au CADA soutient : « C’était vraiment un moment de détente, donnant aux résidents l’occasion de parler de leur pays d’origine, de ramener des images et des souvenirs joyeux ».

Des souvenirs découpés dans du papier

La bande son finale dure plus d’une heure et présente différents souvenirs retranscrits par de la narration, des chants ou des compositions. Si un participant a choisi la chanson de Belle et Sébastien, d’autres ont opté pour des morceaux plus rythmiques, avec des mélodies venant des quatre coins du monde. « Ça donne une ouverture sur la société », soutient Patricia El Majdoubi, directrice du Point commun.

La partie graphisme s’est déroulée dans un second temps. « En intervenant après le compositeur, on avait déjà de la matière sur la foçon dont on pouvait tout mettre en place », note Patrick Delmas Bouly, un des deux graphistes ayant encadré les ateliers.

Les participants sont donc partis des échanges survenus pendant l’atelier de musique pour découper des formes qui leur évoquent un souvenir, un moment de leur vie ou un son. Les rendus finaux sont très variés. « Notre image de l’arbre en France est différente de celle qu’on peut avoir dans un autre pays », souligne Sarah Gin.

Participants aux anges

« J’ai été très content de participer à cet atelier. J’ai rencontré des nouvelles personnes et j’ai découvert le graphisme que je ne connaissais pas », explique Ihsanullah Toofan, bénéficiaire du centre d’accueil pour demandeurs d’asile.

Une autre bénéficiaire du CADA, Diakhoumba, confie avec fierté : « Je ne savais pas que je pouvais faire ça ». Diakhoumba a également apprécié découvrir Le Point commun. « Je savais que le centre social existait, mais je ne le connaissais pas. Là, j’ai pu le découvrir. »

L’atelier musique s’est déroulé en juin, celui de graphisme en juillet et en août.

Les sept bénéficiaires du Point commun ont également adoré le projet. Ils partagent leur enthousiasme et leur joie dans des rires. « L’ambiance était familiale. Quand on est ici on ne se sent plus seul », souligne Jean-Marc. A côté de lui, Marcel ajoute : « On a fait un repas avec tous les participants, c’était super sympa ». Marie-Claude conclut avec une recommandation : « Ces ateliers n’étaient pas que pour les jeunes. Le Signe c’est pour tout le monde, je conseille à chacun d’y venir ».

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

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