Grande première pour Flavy Cohaut aux Mondiaux de blocs seniors
La Chaumontaise Flavy Cohaut va disputer, ce jeudi 3 août, à Berne (Suisse), ses premiers championnats du monde de blocs dans la catégorie seniors, avec l’ambition de se hisser au moins en demi-finale.
Après une saison, exceptionnelle ponctuée par une 3e place au championnat de France, puis le sacre à la coupe d’Europe de blocs et dans la foulée une qualification pour sa première finale de coupe du monde à Prague avec à la clé un magnifique podium, la sociétaire de Génération roc Flavy Cohaut va achever son année en apothéose, en disputant ce jeudi 3 août, à Berne (Suisse), ses premiers Mondiaux de blocs dans la catégorie seniors.
Une première qui n’effraie pas la protégée d’Eric Bourson qui va devoir relever un nouveau défi, alors que le contexte s’avère un peu particulier. Et pour cause, ces Mondiaux constituent la première étape de qualification pour les Jeux olympiques de Paris (lire encadré).
Et pour ces Mondiaux, la sociétaire de Génération roc ne sera présente que sur l’épreuve de blocs et ne jouera rien par rapport aux Jeux olympiques contrairement à une grande partie des autres concurrentes qui sont inscrites sur le bloc et la difficulté. « Flavy a été prise pour des Mondiaux en raison de son podium obtenu à Prague. En disputant uniquement le bloc, Flavy sera bien concentrée sur ce qu’elle préfère, sans laisser de force sur une autre épreuve », souligne Eric Bourson.
La concurrence s’annonce très rude puisque 120 filles vont participer aux qualifications du bloc, ce jeudi, à partir de 16 h. « Elles vont être réparties en deux groupes de soixante. Et les dix meilleures de chaque groupe iront en demi-finale, le samedi matin, et seules les six premières disputeront la finale du samedi soir », explique l’entraîneur et président de Génération roc, Eric Bourson.
« Une nouvelle expérience »
Si le niveau de ces Mondiaux s’avère encore un cran au-dessus des coupes du monde, toujours est-il que Flavy Cohaut compte bien défendre ses chances à fond. D’ailleurs, le dernier entraînement effectué dimanche, a rassuré Eric Bourson, qui sera du voyage en Suisse. « Flavy a retrouvé un excellent niveau physique. Elle est déterminée et cela c’est bon signe. Il faut que Flavy parte sur la notion de plaisir avant tout, ce qui donnera la possibilité de garder un maximum de lucidité pour trouver des bonnes solutions ».
C’est sereine que Flavy aborde ses premiers Mondiaux de blocs en seniors. « Je prends ces Mondiaux comme une nouvelle expérience. Je n’ai pas peur de la concurrence. Le fait de ne pas être engagée en difficulté constitue un avantage pour moi car cela me permet de me focaliser uniquement sur le bloc. Mon objectif est de donner le meilleur de moi-même, même si bien évidemment j’aimerais bien accéder aux demi-finales. Par rapport à ma dernière manche de coupe du monde, je suis bien reposée et je suis revenue à mon meilleur niveau », confie Flavy Cohaut qui va tout faire pour franchir au moins le cap des qualifications. « Elle va devoir se montrer efficace pour passer les qualifications. On espère qu’elle puisse se rapprocher le plus possible du Top 10 ce qui serait très bien. Si elle parvient à entrer dans le Top 10, elle réaliserait un gros coup », conclut Eric Bourson.
Dans la capitale helvétique, Flavy Cohaut est prête pour partir au combat.
Romain Randoing
Qualifications JO de Paris : mode d’emploi
Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 arrivent à grands pas, les grimpeurs connaissent depuis peu les critères de sélection. Le système prévu pour se qualifier est le suivant : à savoir qu’il y aura 20 places chez les hommes comme chez les femmes et deux places maximum par nation sur un combiné bloc/voie. Contrairement à Tokyo, la vitesse a été séparée du bloc et de la difficulté. Autant dire que les chances de passer sont bien évidemment réduites. Les mondiaux de Berne vont attribuer trois places. Un tournoi de qualification olympique pour le continent européen aura lieu à Laval au mois d’octobre où seul le vainqueur validera son billet pour les JO de Paris. « Le but est de rester en course le plus longtemps possible. Cela ne peut qu’apporter beaucoup, en prévision de Los Angeles où il y aura bloc, difficulté et vitesse séparés », confie Eric Bourson.