Grand Est : de plus en plus de personnes seules et de couples sans enfant
Une étude de l’INSEE publiée ce jeudi 22 février révèle les dernières tendances en matière d’évolution des ménages dans la région Grand Est.
Quel est le visage d’un ménage dans le Grand Est ? C’est ce que révèle la dernière étude de l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE), publiée ce jeudi 22 février. Alors que la population dans la région est restée stable, le nombre de ménages, lui, a augmenté de 0,6 % entre 2008 et 2018. Une évolution qui s’explique, notamment, par un « changement des modes de cohabitation », en l’occurrence une plus grande fragilité des unions, des entrées en établissements pour personnes âgées et des mises en couple plus tardives.
De plus en plus de personnes seules…
Les personnes seules représentent désormais plus d’un tiers des ménages (36 %) dans le Grand Est. En dix ans, cela représente une hausse de quatre points, une tendance voisine de celle de la France métropolitaine. Cette augmentation tient surtout au maintien à domicile de personnes âgées, devenues seules après le décès de leur conjoint, ainsi qu’au fait que les jeunes se mettent en couple plus tardivement.
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…Et de couples sans enfant
Baisse de la natalité et mesures pour le « réarmement démographique » ont été au cœur des discussions de ce début d’année 2024. C’est un fait : les Français font moins d’enfants. Les habitants du Grand Est aussi. Avec 27 % des ménages, les couples sans enfant sont désormais plus nombreux que les couples avec enfant(s) dans le Grand Est (25 %). Le nombre de familles monoparentales est quant à lui en hausse modérée (9 % des ménages en 2018).
La taille des ménages diminue
En 2018, la taille des ménages continue de diminuer. En 2018, chaque foyer comprend 2,2 personnes en moyenne dans la région, contre 2,3 en 2008 et 2,5 en 1999. Ce phénomène s’observe dans toutes les régions de France métropolitaine.
De grosses disparités dans le Grand Est
L’évolution du nombre de ménages diffère nettement d’un département à l’autre dans le Grand Est. Le Bas-Rhin enregistre ainsi la plus forte hausse (+0,9 % par an), tandis que la Haute-Marne stagne (-0,1 % par an).
La hausse du nombre de ménages est la plus marquée dans les départements alsaciens et dans l’Aube. Ceci s’explique en partie par une croissance démographique plus dynamique que dans le reste de la région, notamment en Haute-Marne, dans les Ardennes, la Meuse et les Vosges.
D. C.