Le recensement de la population commence jeudi 20 janvier
DEMOGRAPHIE. Un cinquième des communes de Champagne-Ardenne et un échantillon de 8 % des logements dans les villes de Chaumont et Saint-Dizier seront recensés jusqu’au 26 février, dans le cadre de cette première enquête depuis le début de la crise sanitaire.
L’enquête 2020 avait eu lieu juste avant le premier confinement. Celle de 2021 n’avait pas été mise sur pied. C’est donc la première campagne de recensement de l’Insee depuis le début de la crise sanitaire qui sera organisée à partir de jeudi 20 janvier. Son calendrier et ses modalités ont été précisés ce mardi par Valérie Guerland et Nicolas Souêtre, de l’Insee Grand Est, lors d’une conférence de presse en visio.
« Adapté à toutes les familles »
Un rappel : l’enquête consistera à recenser la population d’un cinquième des communes et d’un échantillon de 8 % des logements dans les communes de plus de 10 000 habitants, c’est-à-dire, pour la Haute-Marne, Chaumont et Saint-Dizier. La campagne prendra fin le 26 février pour ces deux villes, le 19 février pour toutes les autres.
Informés par les agents recenseurs recrutés par les communes – 640 en Champagne-Ardenne – et ayant été sensibilisés au respect des gestes barrières (port du masque, lavage des mains, distanciation), les habitants concernés pourront soit répondre au questionnaire par Internet, grâce à un code d’accès qu’ils ont reçu – « 54 % des ménages répondent par Internet, cela représente 62 % des habitants », précise Nicolas Souêtre -, soit par papier.
Une nouveauté pour cette nouvelle campagne : dans ce questionnaire « adapté à toutes les familles », il n’est désormais plus question de la mère et du père de telle ou telle personne, mais de la formule « le ou les parents de la personne X sont les personnes n° et n° ». A noter également que le recensement des occupants des caravanes, mobile homes, bateaux à quai, ou des sans abri dans les communes de plus de 10 000 habitants se font durant les deux premiers jours de la collecte.
Si l’Insee souhaite que les habitants privilégient la réponse par Internet, il a mis également en place un protocole adapté afin de réduire au maximum les contacts : « Dépôt des notices dans les boîtes aux lettres, remise/retrait de documents sur le palier, explications par téléphone ».
Plus d’informations sur le site : https://www.le-recensement-et-moi.fr/rpetmoi/
L. F.
Grand Est : 10 % des jeunes en apprentissage
Dans la deuxième partie de la conférence de presse, Jean-Paul Strauss a présenté les résultats d’une étude portant sur la jeunesse en milieu rural dans le Grand Est. Une étude non pas sociologique, mais statistique, chiffres du recensement de 2018 à l’appui. Où il apparaît d’abord qu’un jeune sur trois (âgés de 3 à 24 ans) vit dans une commune rurale.
Avec des disparités entre régions : la Champagne-Ardenne a une proportion plus importante que la Lorraine ou l’Alsace. Pour la Haute-Marne, cette proportion est de 65 %. Ce n’est pas la plus importante dans la région, puisque les Vosges et surtout la Meuse (74 %) sont devant.
A l’inverse, elle n’est que de 27 % dans les départements alsaciens et la Meurthe-et-Moselle. A partir de l’âge de 18 ans, cette proportion jusque-là stable baisse pour atteindre 30 %. Ce qui s’explique par le départ pour les études supérieures. Avec ce cap, « 17 % des jeunes de 18 ans résidant dans le rural un an auparavant sont partis s’installer dans l’urbain », explique Jean-Paul Strauss.
Autre information apportée par l’enquête : 10 % des jeunes inscrits dans un établissement d’enseignement sont en apprentissage.