Gradation des soins : on sera fixé à l’automne
Santé. Un nouveau cycle s’ouvre pour le projet territorial de santé pour le centre et le sud de la Haute-Marne. A compter du 1er mars, on va parler des filières de soins pour aboutir à l’automne à un nouveau modèle d’organisation pour les hôpitaux de Langres et de Chaumont.
Que s’est-il passé depuis le mois de décembre pour le projet de nouvelle organisation de l’offre de soins pour le centre et le sud de la Haute-Marne ? Retenons la très forte mobilisation à Langres le 12 février pour revendiquer le maintien d’un hôpital et de soins de qualité. Mais, le travail s’est aussi poursuivi lors de différentes réunions à l’image du webinaire qui s’est tenu encore ce mercredi 23 février sur le thème général : parcours et coordination.
Ce mardi 1er mars s’ouvre un nouveau cycle comme le confirmait ce vendredi 25 février Guillaume Koch, le directeur des hôpitaux de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains avec le lancement d’ateliers thématiques où il va être question des grandes filières médicales à l’image des urgences (Smur-Samu-Sdis), à l’image des soins de suite et de réadaptation, de la filière femme-mère-enfant ou encore la médecine au sens large sans oublier un point crucial, celui de la chirurgie sans oublier les soins critiques. « Huit grandes filières ont été définies », précise Guillaume Koch.
Un conseil scientifique
Il va donc s’agir de déterminer quelle sera la prise en charge, quel sera le parcours du patient pour telle ou telle filière. D’ici à cet été, le travail aura été réalisé et c’est à l’automne qu’on devrait en savoir beaucoup plus sur la gradation de l’offre de soins dans une version très concrète. Outre le travail ouvert essentiellement aux professionnels de santé, le comité d’orientation, composé des élus, sera régulièrement consulté. Nouvelle instance : un conseil scientifique donnera aussi son point de vue sur l’organisation choisie.
Ce que l’on peine encore aujourd’hui à percevoir c’est la marge de manœuvre qui reste à la main de tous ceux qui vont continuer à réfléchir et à se concerter dans les mois qui viennent. Guillaume Koch insiste sur le fait que le groupe privé Elsan est aujourd’hui pleinement associé aux discussions. Et c’est bien normal car c’est le maillon essentiel du groupement de coopération sanitaire qui gère les plateaux techniques (la chirurgie) à Chaumont comme à Langres.
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Déjà un petit « bout » du Ségur
Ce qui est sûr, c’est que la nouvelle organisation choisie commencera à se mettre en place dès 2023, « il y a du court, du moyen et de plus long terme », confirme Guillaume Koch. Certains points de l’organisation n’attendront pas les nouveaux murs des hôpitaux (pas avant cinq ans) pour se mettre en place. Alors que la situation financière des hôpitaux sera connue en mars, « je donnerai les chiffres aux conseils de surveillance des trois établissements », les hôpitaux ont déjà touché une enveloppe Ségur de la santé dans la partie dédiée à l’assainissement des finances… Les 26,6 millions d’€ consacrés à cette partie vont être versés sur dix ans. Quelque cinq millions d’€, « l’équivalent de deux annuités » ont été perçues. Mais on apprend que l’ARS a remis aussi la main à la poche, hors Ségur, et de manière substantielle pour permettre au directeur des hôpitaux de régler salaires et fournisseurs.
C. C.