Goncourt, terre d’écrivains
En 1786, Jean-Antoine Huot acquiert une terre à Goncourt, obtenant par la même occasion le titre de seigneur de Goncourt. L’homme politique français, avocat à Bourmont, député à l’assemblée nationale constituante puis aux États généraux, est le père d’Edmond Huot de Goncourt, né en 1822 à Nancy et de Jules de Goncourt, né en 1830 à Paris.
Ensemble, les frères Goncourt, qui n’ont paraît-il jamais mis les pieds dans cette commune haut-marnaise, même s’ils se rendaient régulièrement dans le secteur de Bourmont, deviennent écrivains et font paraître romans, pièces de théâtre et essais. Ils participent à des salons littéraires et, en revendent même une propriétaire familiale, la ferme de Gouttes-Basses à Breuvannes, pour acheter un hôtel particulier à Auteuil. Régulièrement, ils parlent de l’idée de créer une académie pour décerner un prix littéraire.
Un prix Goncourt
Lorsque le dernier frère, Edmond, meurt en 1896, son testament est clair. Il souhaite la mise en place d’une académie de dix personnes qui décernait un prix de 5000 francs à une œuvre d’imagination. Il lègue toute sa fortune et ses droits d’auteur à l’académie et suggère, en sa mémoire, qu’on le nomme le prix Goncourt. Alphonse Daudet et Léon Léon Herméque, ses légataires universels, s’en chargent.
Le premier dîner mensuel de cette société littéraire a lie le 26 février 1903 et son premier prix est attribué à John Antoine Nau, alias Eugène Torquet, pour son livre « Force ennemie ». Aujourd’hui, la somme attribuée au lauréat est symbolique et les membres de l’académie ne sont plus que bénévoles alors qu’ils touchaient une rente mensuelle à sa création.
A noter qu’Albin Michel, éditeur bien connu, est né et a vécu quelques kilomètres plus loin, à Bourmont.
L.S.