Montier : « La Course dans la tempête » empoche le Grand prix du Festival de la photo
La « Course dans la tempête », entre un glouton et un grand corbeau, prise en Finlande par Olivier Larrey, remporte le Grand prix du festival.
Il était le président du jury en 2020. Cette année, Olivier Larrey est le Grand prix du festival. Sa photo « Course dans la tempête », prise en mars dernier, en Finlande, a séduit le jury, qui a félicité le photographe vendredi après-midi lors de la remise de prix.
Lors de son expédition, Olivier Larrey, son ami peintre Yves Fagniart et deux vidéastes ont pu observer à la jumelle un glouton, un mammifère solitaire. « C’est une espèce qui incarne vraiment la Taïga, cette grande forêt nordique », explique le photographe héraultais, qui a commencé sa carrière en tant qu’ornithologue et naturaliste. Si le glouton est encore très présent en Amérique du Nord, il l’est de moins en moins en Eurasie. Pas menacée, l’espèce est « beaucoup persécutée ».
« Montrer ce qui doit être protégé »
Durant treize jours passés dans un affût, dans des conditions extrêmes, l’équipe n’est sortie qu’une heure. C’est à ce moment-là que le cliché a été pris, avec un boitier Nikon équipé d’un objectif 600 mm. « On travaillait sur les prédateurs. Ce grand corbeau suivait le glouton. Toute la journée, les corbeaux chassaient ainsi différentes espèces. Je suis content que ce soit une image comme ça qui gagne, avoir un prix sur une espèce prise en Finlande, mon pays de cœur, a une saveur très particulière », se réjouit Olivier Larrey. « Notre travail est de susciter l’émerveillement, de montrer ce qui est beau et qui doit être protégé », complète le photographe.
Si la photo lauréate est à voir à l’extérieur de l’abbatiale, l’exposition « Toundra », mêlant les photos d’Olivier Larrey aux peintures d’Yves Fagniart, est à voir au Haras, en extérieur, et à la maison des officiers. Le fruit d’un travail de neuf ans, à travers une quinzaine de séjours. « On a la même approche, le même feeling sur le terrain », indique Yves Fagniart. Une collaboration à la fois militante et artistique à voir absolument.
N. F.