Gilles Simon : « un match difficile »
Qu’est-ce qui vous déçoit le plus, d’avoir mené les quatre sets, ou l’écroulement de votre part à la fin ?
Gilles Simon : « Ce qui me déçoit le plus à chaque fois, c’est de ne pas être meilleur, tout simplement. C’est un match difficile, mais un très bon match, même si, sur les trois derniers Grand Chelem, c’est un peu le bal des occasions manquées. C’est surtout la déception de mener 2 sets à 1, de mener 3-1 et d’avoir des balles de double break… Maintenant, si on regarde bien le deuxième et le troisième set, je peux le paumer aussi. »
A la fin, c’est quoi qui fait la différence, le physique ?
G. S. : « C’est vrai que je n’arrivais plus à avancer comme je le faisais, notamment au troisième set. Mais c’est aussi parce qu’il ne m’en laissait pas le temps. Au moment où je baisse, c’est au service. C’est peut-être pour cela que je n’ai plus le contrôle de l’échange, au moins sur mes mises en jeu. Sur les siennes, il s’est mis à bien servir, à frapper fort. »
Pour concrétiser les occasions, de temps en temps, ne faut-il pas y aller et tenter quelque chose plus souvent ?
G. S. : « Quand je suis à 3-1 au quatrième set, j’ai balle de break, je fais une attaque qui flirte avec la bande. La deuxième, je prends ma chance, j’y vais, je la frappe fort et c’est moi qui reste dans la bande. Si la sienne reste dedans ou si la mienne rentre, je n’aurai pas cette question. »
Est-ce que le scénario du match ressemble à votre match de coupe Davis contre Melzer ?
G. S. : « Non, je le rapproche plus de celui d’Isner en terme de défaite. Les matches en cinq sets, c’est toujours dur. J’en gagne beaucoup aussi, mais j’en perds, c’est comme ça. »
Yves Tainturier