Gilbert Ysern : « c’est un triste dimanche… »
C’est un coup dur pour le tournoi ?
Gilbert Ysern (directeur général de la Fédération française de tennis) : «Ce n’est pas le type de fin que l’on espérait. C’est un triste dimanche. C’est vrai que c’est difficile de terminer cette édition dans ces conditions. Demain (aujourd’hui), on sait très bien que ce ne sera pas pareil que si la finale s’était jouée aujourd’hui (hier). Maintenant, il n’y a pas de regret à avoir, face aux aléas de la météo.»
Pourquoi ne pas avoir avancé l’heure de cette finale ?
G. Y. : «Les heures des finales sont programmées de longs mois à l’avance et le public prend ses dispositions en fonction de ces horaires. De plus, il y a cinquante chaînes de télévision qui retransmettent la finale et dont les grilles sont également établies à l’avance. On ne peut pas changer cela au dernier moment.»
N’y avait-il pas moyen d’anticiper ?
G. Y. : «La météo n’est pas une science exacte. Il est impossible de prévoir à quelle heure il va pleuvoir ou non. On savait qu’il allait pleuvoir, c’est vrai, mais il était raisonnable de penser qu’en débutant à 15 heures, le match, même s’il était long, aurait pu aller à son terme. Là, on n’a pas eu de chance. Concernant l’horaire, de l’avis général, débuter à 15 heures, c’est une bonne chose. Les joueurs n’aiment pas forcément jouer de bonne heure. Le problème sera résolu d’ici cinq ans, avec le toit. En attendant, il faut faire avec les aléas de la météo…»
Le but n’était-il pas de jouer le plus longtemps possible ?
G. Y. : «Non, sinon nous aurions fait reprendre la partie en fin de soirée pour jouer une demi-heure de plus. Le plus important, ce sont les conditions sportives, sans pour autant négliger les spectateurs et les téléspectateurs. On ne peut pas faire jouer les joueurs dans des conditions qui ne sont pas bonnes et pas justes.»
Dans quel état d’esprit sont les joueurs ?
G. Y. : «Il y a de la frustration, bien évidemment. Ils rêvent de conditions idéales. Psychologiquement, c’est vrai, c’est très dur pour eux.»
Yves Tainturier