Peinture : Gilbert Kerdommarec, de Brest à Langres
Au terme de ses pérégrinations de par la France, l’artiste-peintre, Gilbert Kerdommarec pose toiles et pinceaux à Langres.
Né à Brest, Gilbert Kerdommarec se construit en Bretagne : « Je suis élevé dans une famille populaire, au pays où les embruns sont partout, où l’iode circule dans les veines, où la parole est sacrée et les mythes encore présents. »
Un parcours scolaire chaotique le dirige vers un lycée technique à Saint-Brieuc. Diplôme en poche, il est embauché à la mairie de Brest comme dessinateur technique, mais « le vent soufflait beaucoup trop !! le point d’horizon étant partout, il était hors de question de me caser ! J’ai passé le concours à l’école des beaux-arts de Brest. »
Deux ans à Brest, 5 à Nantes… En 1988, l’étudiant décroche le diplôme national supérieur d’expression plastique, option design et rejoint le centre culturel de la mairie de Nantes comme commissaire d’exposition : « Un an plus tard, je quitte la fonction publique, je préfère les petits boulots, les rencontres. Je bouge entre Quimper et Nantes avec ma vieille BMW de 1973. Les voyages se font de nuit. »
L’oiseau se pose quelques temps dans un cabinet d’architecte près de Rennes puis quitte sa Bretagne : « Départ dans le Sud de la France, Avignon et bien sûr je travaille sur des décors de théâtres. HLM obligatoire dans la banlieue d’Avignon, les retours à la maison le soir d’hiver sont illuminés par des voitures en flamme. Pas très beau ce monde ! »
Et la peinture dans tout ça ?
Artiste peintre à Gap, dessinateur décorateur à Quimper, responsable du bureau d’étude dans une équipe d’architectes d’intérieurs à Chambéry… Gilbert poursuit ses fonctions dans le Haut-Jura puis à Thoiry avec comme clients Pierre et Vacances, Cogedim ou Chalets haut de gamme sur Courchevel.
Septembre 2018, il pose ses valises à Langres : « les paysages, l’eau, les nuages, les gens et le froid de Langres… Aujourd’hui, je suis toujours architecte d’intérieur, toujours un peu peintre quand j’en éprouve le besoin, j’ai toujours ce besoin de moto, mais plus la nuit, toujours ce besoin de sentir le froid sur ma poitrine, de sentir les éléments, de regarder les nuages. »
Gilbert dessine depuis toujours. Crayons, lavis, pastel, aquarelle, encre, sérigraphie, photos, gravure sculptures… Il apprend toutes les techniques de dessins et peinture aux beaux-arts durant 5 ans.
Francis Bacon, peintre britannique réputé pour ses triptyques, dont l’un est le plus cher du monde l’inspire : « La peinture c’est une façon de voyager, de laisser mes coups de pinceaux, sans réflexions intellectuelles, se construire, c’est un miroir mais pas une thérapie. Mes techniques sont mixtes. Pas important, mais aujourd’hui acrylique et huile sur toile me vont bien et suffisent. Je pense m’y consacrer à 100 % dans 5 ans, lorsque j’aurai bouclé mon sujet actuel d’architecte d’intérieur. »
De notre correspondant Serge Borne
Contact : www.gkerdo.com