Gérer le quotidien – L’édito de Christophe Bonnefoy
Le vaccin est – déjà – dans toutes les têtes. Et avec lui, les questions qui ne trouveront réponse qu’à moyen terme. Au mieux.
A très court terme, c’est la gestion du quotidien qui interroge. Le premier confinement a été compliqué à vivre. Mais au moins, fut-il tellement strict et clair dans son application qu’il n’a laissé que peu de place à la colère. Plutôt à la résignation, après la sidération. Tout le monde, quasiment, à la même enseigne. Difficile, mais globalement bien accepté.
Ce nouvel épisode automnal, deuxième vague oblige, semble paradoxalement moins contraignant pour le grand public. Mais beaucoup plus compliqué à gérer pour l’exécutif. Notamment sur le volet économique. Et particulièrement à l’approche de la période de Noël.
Ainsi, Jean Castex, qui s’exprimera en fin de journée après les quinze premiers jours de ce nouveau confinement, se trouve aujourd’hui face à une équation extrêmement complexe. Pas question en effet de lâcher totalement la bride, même si l’évolution de la courbe des cas de Covid est moins marquée. A l’inverse, un tour de vis supplémentaire serait très mal vécu, notamment par les commerçants. Une goutte d’eau qui pourrait faire déborder un vase déjà rempli à ras bord.
Le Premier ministre, lors de cette sorte de point d’étape, ne va évidemment pas sortir de solution miracle de son chapeau, mais tenter d’affiner sa stratégie. Reste que les éventuelles décisions seront forcément à la marge. Elles n’auront pour principal objectif que d’offrir un peu d’espoir, à défaut de perspective précise, avant… un nouveau rendez-vous dans quinze jours. Autrement dit de faire accepter l’idée qu’il faut prendre son mal en patience, c’est le cas de le dire.