Gendarmerie : Michel Malhage livre le récit de sa carrière
Dans un ouvrage récemment édité, Michel Malhage raconte sa vie et ses péripéties au sein de la gendarmerie départementale. « C’était bien plus qu’une aventure humaine », témoigne ce Chaumontais, lieutenant-colonel honoraire.
Dans un article publié en mars 2008 dans Le Journal de la Haute-Marne, il était fait état de la retraite méritée du chef d’escadron Michel Malhage. A 56 ans, le jeune retraité expliquait comment le métier d’enquêteur pouvait devenir une drogue.
Quinze ans plus tard, l’ancien gendarme livre son histoire qu’il décrit comme « un parcours initiatique ». Dans un ouvrage de 380 pages, il retrace une carrière au service de la gendarmerie départementale. « C’était bien plus qu’une aventure humaine » est disponible aux Editions Le lys bleu.
L’annonce de la fermeture de la maison centrale de Clairvaux au cours de l’été 2023 a décidé Michel Malhage à publier le récit de sa riche carrière. Originaire de Ville-sous-Laferté, il a vécu au rythme des anecdotes concernant la centrale où travaillait son père, ses oncles et son grand-père. Il explique les conditions de vie sur site – où la famille a emménagé – dans un contexte où l’on évoque « le mitard », les procédures disciplinaires ou les prises d’otages.
Riche parcours
Son histoire, Michel Malhage l’a écrite il y a quinze ans. Elle était restée dans un tiroir. Mais avec du recul, il a souhaité la faire paraître et livrer son témoignage. Celui d’une ascension sociale rendue possible grâce à la gendarmerie, depuis le service militaire jusqu’à la fin de carrière à l’école de gendarmerie de Chaumont en passant par plusieurs postes au sein de brigades départementales.
« Un journaliste des Dernière nouvelles d’Alsace avait sorti un polar et je me suis rendu compte qu’il s’était inspiré de mon histoire, de ma personnalité », se souvient Michel Malhage. La graine était semée : il s’est ainsi rendu compte de l’intérêt de son métier et des enquêtes auxquelles il prenait part.
Une foule d’anecdotes
« Quand j’y repense, j’ai les odeurs, la lumière et l’ambiance qui reviennent… » Il explique dans quelles conditions il a fait usage de son arme, la disparition d’une élève « avec sa photo à la télé » ou un barrage forcé qui a fait un mort dans les rangs de ses camarades gendarmes. Son affectation à l’école de Chaumont pour commander une compagnie, Michel Malhage l’a reçue « comme une punition », une manière d’être mis au placard. Bien vite, il a réalisé que sa riche expérience lui permettait de préparer au mieux les élèves gendarmes à être opérationnels. Et il s’est senti à sa place.
« J’étais un petit jeune rural. J’ai saisi une opportunité et j’ai gravi les échelons », poursuit-il. A la retraite, il a poursuivi son engagement en s’occupant des réservistes. Un moyen de continuer à transmettre une expérience empreinte d’humanisme.
S. C. S.
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