Gendarmerie : « L’oubli est le vrai tombeau »
L’école de gendarmerie a rendu hommage aux 9 gendarmes morts en service en 2022, ce jeudi 16 février. La cérémonie pu mettre en avant les valeurs de l’institution devant plusieurs représentants de l’Etat.
Neuf. Ce chiffre peut être considéré comme petit et pourtant, ce sont bien 9 gendarmes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions en 2022. Ce jeudi 16 février correspondait à la journée nationale d’hommage aux héros de la gendarmerie. L’école de gendarmerie a organisé une cérémonie pour cet instant de recueillement.
La brigadier-cheffe Roux a lu le texte de cette commémoration en rappelant que les noms de leurs camarades sont désormais inscrits au livre d’Or de la gendarmerie. « L’oubli est le vrai tombeau. Il faut honorer la mémoire de nos héros, eux qui ont tout risqué pour sauver la vie des autres. Ils sont morts pour la France et pour les Français. Ils nous ont montré leur héroïsme au quotidien. »
Des profils différents en gendarmerie
Temps fort de cette cérémonie, l’annonce des noms des neufs gendarmes décédés, suivie par un son de glas : le major Jean-Jacques Bloy, de la brigade motorisé de Saint Girons, 47 ans ; l’adjudant-chef Jean-François Jacquemard, de la compagnie de réserve territoriale de Besançon, 60 ans ; l’adjudant-chef Mickaël Desbois, de l’escadron de gendarmerie mobile 32/3 de Luçon, 50 ans ; le capitaine Jérôme Favier, du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, 33 ans.
Le gendarme Nicolas Fallot, du groupe local de contrôle des flux de Ligny-en-Barrois, 34 ans ; le major Thomas Cavaillon-Pinod, de la brigade motorisée de Biarritz, 29 ans ; le major Jean-Christophe Bolloch, de la section de recherches de Rennes, 47 ans, le maréchal des logis-chef Christophe Georget, de la compagnie de réserve territoriale de Blois, 41 ans, et le major Maximilien Maes, de la brigade motorisée d’Aubenas, 32 ans.
Des sacrifices ultimes
A la suite de ce moment solennel, Maxence Den Heijer, le secrétaire général de la Préfecture, a fait lecture du discours de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer. Celui-ci a rappelé le sacrifice ultime de ces hommes de loi, avant de s’adresser aux gendarmes et aux élèves gendarmes.
« Quelle qu’ait été leur mission, tous l’ont accomplie jusqu’au bout d’eux-mêmes. Ils incarnaient la Gendarmerie dans ce qu’elle a de plus absolu. […] Soldats de la Loi, vous êtes droiture et humanité. Vous êtes des points de repère et des points d’appui. […] Soyez fiers de servir sous cet uniforme comme la République est fière de la Gendarmerie nationale. »
Avant les différents dépôts de gerbes, le général Laurent Gérin, commandant de l’école de gendarmerie, le colonel Eric Luzet, commandant du groupement de gendarmerie départementale et le capitaine Nicolas Martin, commandant de l’escadron 32/7 de la gendarmerie mobile de Chaumont, ont procédé à la revue des troupes.
Caroline M.Dermy