Garcia : « Je rentre dans le Top 100 »
Le dernier match de la journée, sur le Central, mettait aux prises l’Américaine Serena Williams, N°1 mondiale, qui a remporté pas moins de quinze Grands chelems, avec la jeune Française, Caroline Garcia, 19 ans, 113e mondiale, dont une partie de la famille vit en Haute- Marne. La régionale de l’étape savait qu’elle aurait fort à faire face à la meilleure joueuse du monde, un véritable “bulldozer” qui asphyxie toutes ses adver- saires. Comme prévu, l’Américaine, qui a tout gagné sur le circuit, a tout de suite pris à la gorge Garcia, menée 5-0 en moins de 20 minutes. Malgré un sursaut d’orgueil, la Tricolore a rapidement quitté le Central en une petite heure (6-1, 6-2), assommée de coups aussi puissants que précis par la meilleure des deux sœurs Williams. Malgré des progrès depuis son coup d’éclat d’il y a deux ans, où elle avait inquiété Maria Sharapova, sur ce même court, en dénote son premier suc- cès sur le circuit profession- nel, à Cagnes-sur-Mer, et une sélection en Fed Cup, celle qui est née en banlieue parisienne, licenciée dans le Lyonnais, n’a quasiment rien pu faire malgré un public acquis à sa cause et une meilleure résistance dans la seconde manche. «Comme cela, on parlera moins de moi qu’après le match contre Sharapova», sourit Caroline Garcia.
Le soutien des Haut-Marnais
En effet, il y a deux ans, la pression d’après Roland-Garros n’avait pas été bonne pour celle qui avait stagné au classement, étant encore 150e mondiale en début de saison.
A sa sortie du court, celle qui est entraînée par son père, Louis-Paul, n’était pas abattue. «Je suis un petit peu déçue. J’ai essayé de faire mon match. J’ai encore des progrès à faire. Je continue de me faire mon expérience», précise celle qui était soutenue par sa famille et ses amis haut-marnais. «J’ai une partie de ma famille en Haute- Marne, du côté de ma mère qui y est née. J’ai également des cousins et des petits cousins qui sont venus m’encourager aujourd’hui (hier). J’essaie d’y revenir quand j’ai un petit peu de temps libre. J’ai également inauguré un court à Brottes. J’y ai beaucoup passé mes vacances petite. Cela me change de Lyon et des grandes villes du circuit. C’est beaucoup plus calme et j’aime m’y ressourcer.» Avant de poursuivre : «C’est vraiment agréable de jouer sur un grand court. Serena frappe très fort, elle est également précise. J’ai parfois eu du mal à toucher les balles. Cela dit, je vais rentrer dans le Top 100 et ma progression est en bonne voie.» C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter !
N. C.