Garcia : « J’avais plus confiance »
A l’issue de sa victoire inaugurale contre l’Ukrainienne Tsurenko (6-3, 7-5), après son premier succès sur le circuit en 2016, la semaine dernière, à Strasbourg, Caroline Garcia, 40e mondiale, qui a de la famille sur Chaumont, était satisfaite d’avoir passé cet écueil pour la première fois depuis 2013. Un choc XXL l’attend désormais contre Agnieszka Radwanska, N°2 mondiale. La Lyonnaise possède aussi de bonnes chances avec Kristina Mladenovic, en double, où les Françaises sont têtes de série N°5.
Le Journal de la Haute-Marne : Quelle est la différence entre la Caroline de l’an dernier et celle qui gagne ce premier tour ?
Caroline Garcia : «C’est une question bien complexe. J’avais plus confiance par rapport au fait qu’à Strasbourg, j’ai bien joué. J’ai aussi appris de l’année dernière sur moi-même, j’essaie de travailler chaque jour, chaque semaine. C’est un long processus. Cela prend du temps, mais cela s’améliore. J’étais tendue aujourd’hui (lundi), c’est normal, c’est un tournoi important, c’est en France, mais j’ai réussi à mieux gérer mon stress.»
JHM : Comment avez-vous fait par rapport à l’an dernier ? Vous disiez que vous aviez le sentiment que vous n’y arrive- riez jamais. Etes-vous arrivée tendue ?
C. G. : «Il n’y a rien à voir entre l’année dernière et cette édition au niveau tension. Quand tu rentres sur le terrain, tu as une tension, c’est normal, mais c’est le jour et la nuit. Je suis arrivée ici sans attente particulière, je voulais juste rentrer sur le terrain, faire mon maximum, jouer avec mes qualités et mes points forts et c’est ce que j’ai réussi à faire, même si c’était loin d’être un grand niveau de jeu. Il y a eu un combat et c’est un bon match à prendre.»
«Ce n’est jamais fini»
JHM : Comment avez-vous géré l’après-titre à Strasbourg ?
C. G. : «Tu rentres plus faci- lement quand tu as gagné un tournoi avant. Le timing est assez serré, c’est vrai. J’ai l’impression que je n’ai quasiment pas arrêté depuis la finale de Strasbourg, samedi. J’ai pris le train directement, je suis venue sur le site dimanche. Avec la pluie, cela a été plus compliqué. J’essaie de prendre mes marques le plus vite possible. Après, peut-être que ce n’est pas plus mal d’arriver comme cela. Je ne pouvais pas mieux arriver ici, plus en confiance, même si après la Fed Cup en novembre, j’ai eu plus de difficulté à remporter des matches sur le circuit.»
JHM : Comment êtes-vous parvenue à remonter dans la seconde manche ?
C. G. : «Ce n’est jamais fini au tennis. J’ai joué chaque point à fond. Mon adversaire était plus opportuniste au début du second set, notamment avec son revers long de ligne. J’ai essayé d’en mettre un petit peu plus dans ma balle et de l’agresser plus. Elle a commis des fautes à des moments importants. J’étais toujours là, prête à saisir les occasions. Le succès contre Virginie Razzano, la semaine dernière, m’a fait du bien, car j’ai aussi réussi une belle remontée.»
JHM : Un mot sur le public du court N°1 et votre famille qui était là pour vous soutenir. Etait-ce important pour vous ?
C. G. : «Le public a été formidable et il a toujours été derrière moi. Ma famille était là aussi, avec mon père et coach, ma tante de Chaumont, et ils ont tous été précieux quand j’ai été menée dans la seconde manche.»
JHM : Au prochain tour, vous allez affronter Agnieszka Radwanska, cador du circuit, sans doute sur un grand court. Aurez-vous moins de pression sur les épaules ?
C. G. : «C’est elle qui va être favorite, mais c’est un bon match à jouer pour moi. Je vais donner mon maximum. Pour cela, il faudra bien servir et utiliser mon coup droit. Je n’ai encore jamais affronté Agnieszka (Radwanska), mais je sais que cela promet de longs échanges.»
Propos recueillis par Nicolas Chapon