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Garage solidaire : boîte à outil de la mobilité

le garage sera ouvert également pour la réparation des cyclomoteurs.

Trois voitures dont une électrique, une quinzaine de scooters et des vélos, le parc location de Défis est au complet. Il ne manquait que l’ouverture de son garage solidaire qui a été inauguré mardi 24 octobre. Une première dans le département.

«Nous avons commencé à louer dès septembre et cela marche très bien. Trois voitures sont louées, une dizaine de scooters également et quelques vélos», explique Emmanuelle Jammet, directrice adjointe de l’association d’insertion Défis. Un euro le vélo par jour, cinq euros la voiture, les prix sont calculés au plus juste. Hier, mardi 24 octobre, Défis organisait une porte ouverte de son établissement afin de faire découvrir son garage solidaire.

L’association a découvert par le plus grand des hasards que l’Etat avait lancé un appel à projet intitulé “Mobilité inclusive”. «On n’avait que 48 heures pour y répondre. On a contacté l’ensemble de nos partenaires, monter le dossier en un temps record et on l’a déposé dans les temps. Et nous avons été retenus», se réjouit David Horiot, directeur de la structure d’insertion de la zone des Nouvelles Franchises.

Le garage solidaire est un projet mené de front par Défis.
David Horiot, Emmanuelle Jammet et Daniel Blanchard ont inauguré ce mardi 24 octobre le garage solidaire.

Car le projet n’est pas qu’un garage solidaire, mais une réponse globale pour un public ciblé en difficulté pour se déplacer. «Notre cible, ce sont des personnes en rupture d’emploi, en insertion professionnelle ou en formation qui ont les minima sociaux», explique David Horiot.

Voitures sans permis au garage solidaire

Le projet Défis s’est appuyé sur l’expérience d’une association qui proposait des locations de scooters sur le Pays de Langres. Malgré son succès, l’association a périclité. «On en a tiré les enseignements. Les coûts d’entretiens des scooters étaient trop élevés», souligne le directeur. Le projet est bien plus ambitieux grâce aux fonds apportés par l’appel à projet de l’Etat à hauteur de 600 000 €. «On avait estimé notre projet à 866 000 €, nous sommes aujourd’hui autour du million d’euros à cause de l’augmentation des matériaux», souligne Daniel Blanchard, président de Défi.

Le parc acheté se compose d’une dizaine de vélos dont certains à assistance électrique, d’une quinzaine de scooters et de trois voitures dont une électrique. «J’attends nos voitures sans permis, elles sont très belles», s’impatiente David Horiot. Et dès la mise en location, le public a répondu présent. Mais un des points nouveaux dans ce programme de mobilité, c’est la création d’un garage solidaire. «Nous l’avons construit en interne ce qui a permis d’apporter une formation à nos salariés dans les métiers du bâtiment. C’est un point remarquable», fait remarquer Daniel Blanchard.

Travaux effectués par Défis

Ce bâtiment de 900 m2 sur deux niveaux propose un garage avec son pont à colonne, ses machines-outils pour les pneumatiques et l’ensemble des outils que l’on trouve dans un garage. «Les personnes à faibles revenus, bénéficiant des minima sociaux, et sur prescription de la Mission locale ou de Pôle emploi voire d’une association d’insertion peuvent venir», explique David Horiot. En revanche, c’est un personnel de Défis qui fera les travaux d’entretien sur le véhicule, le deux roues. Un choix de l’association.

«Notre objectif est d’amener nos salariés vers les métiers de l’automobile, c’est de la formation pour aller vers un emploi, c’est le principe du garage solidaire», explique David Horiot. «On constate que souvent les véhicules des publics concernés sont mal entretenus car cela coûte cher. Parfois, ils sont sans contrôle technique, sans assurance», constate le directeur de Défis.

Ce garage solidaire ainsi que le parc de location est unique dans le département. Au regard du démarrage de la location, il est fort à parier que l’ensemble soit une solution, certes partielle, pour répondre aux problèmes de mobilité d’un public exclu d’un moyen de locomotion, base d’un emploi stable.

Ph. L.

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