Future auberge de l’Etoile à Vignory : une aventure de grande envergure
A Vignory, le bar-restaurant de l’Etoile a fermé ses portes le 28 février 2018. L’imposante bâtisse a ensuite été achetée par la commune avec pour projet, la réhabilitation complète de l’établissement en vue d’une nouvelle ouverture au public. Ainsi est né le projet de la future auberge de l’Etoile.
Le futur établissement sera très fonctionnel et répondra à toutes les normes en vigueur ; au rez-de-chaussée, on trouvera, le bar, le restaurant pouvant servir jusqu’à 75 couverts, un local technique pour cartons et poubelles, une réserve sèche, une chambre froide, une cave, les cuisines, le local plonge, les toilettes, la chaufferie et un local de rangement.
Depuis le premier comité de pilotage, le 10 décembre 2018, qui a lancé ce projet, les réunions administratives se sont déroulées afin que les travaux démarrent au plus vite. Le Covid et les conflits internationaux sont passés par là et ont considérablement perturbé le planning. A l’origine, la commune avait prévu une ouverture pour 2021-2022, repoussée à courant 2024. Pour les mêmes raisons, le budget financier s’est envolé : un montant de 800 000 € était prévu pour les deux tranches, la première pour le bar, le restaurant et les quatre chambres et la seconde tranche pour les deux gîtes, aujourd’hui le financement s’établit à 1 697 000 € uniquement pour la première tranche. Pour la seconde tranche, la municipalité devra attendre un peu et monter un nouveau dossier de financement. Rappelons que ces travaux ont été subventionnés à hauteur de 80 %, 340 000 € restent à la charge de la commune.
D’une entreprise à l’autre
Depuis le début des travaux, de nombreuses entreprises se sont succédé et croisées sur le chantier de l’auberge. C’est encore le cas aujourd’hui, entre les maçons, couvreurs et charpentiers, plaquistes, plombiers chauffagiste, menuisiers. Dans un premier temps, un énorme travail de dépollution intérieure et de consolidation des lieux a été fait. La charpente a été restaurée et la couverture remplacée en totalité. Le choix de tuiles Canal avait été retenu pour différencier l’ensemble immobilier et le faire ressortir dans le village, tel qu’avait été réalisé le toit du grand lavoir dans la rue principale au centre de la commune. Une imposante climatisation a été installée dans les combles, il a fallu la faire passer par le toit avant qu’il ne soit couvert, des gaines d’un important diamètre ont été mises en place pour desservir toutes les pièces de l’établissement en ventilation et chauffage. Les menuisiers ont commencé le remplacement des fenêtres en bois, des menuiseries conçues à l’ancienne, avec des meneaux centraux à gueules de loups. Le plancher du premier étage a été renforcé, les cloisons et l’isolation ont ensuite bien avancé au premier étage où vont se trouver les quatre chambres et un bureau pour le futur gérant. Le sol du rez-de-chaussée a été creusé pour y passer tous les réseaux, et récemment les dalles de béton y ont été coulées, ce sont pas moins de six camions bétonnières qui sont venus à trois reprises, les dernières en date des 6 et 9 octobre.
Main dans la main
Le planning a pris encore un peu de retard, en partie dû aux entreprises mais aussi à des travaux supplémentaires à cause d’adaptations au niveau des impératifs du chantier, découverts au fur et à mesure des avancées. La municipalité également a voulu préserver au maximum l’âme des lieux en conservant certaines choses à l’intérieur d’où ces adaptations. Les entreprises et le maître d’œuvre travaillent main dans la main pour minimiser ce retard. Les façades avaient été piquetées et débarrassées des anciens enduits. Les nouveaux ravalements, enduits traditionnels à la chaux, comme le préconise les ABF, auraient dû avoir lieu l’été dernier ; ils ont été retardés également à cause de la création de nouvelles ouvertures, pour un apport de luminosité supplémentaire ; nouvelles ouvertures qui ne sont pas encore faites. Prochainement, un raccordement en réseau souterrain sera fait.
Après une longue période administratif et des travaux fastidieux, les choses deviennent désormais plus intéressantes pour le maître d’ouvrage : arrive le choix des matériaux, des carrelages, des décors et des futures finitions ; l’idée principale étant de personnaliser les lieux sous forme de clins d’œil au patrimoine local, aux personnes ayant compté pour la commune et à l’histoire du village. Il s’agit d’en faire un endroit unique et de représenter au mieux la commune, par exemple, à l’étage chaque chambre pourrait avoir son propre thème.
Etienne Marasi a rencontré le nouvel architecte de Bâtiments de France (ABF) afin de lui présenter l’avancée du chantier. Bien entendu, les travaux tiennent compte des préconisations des ABF (environnement patrimonial du village). Mais le maire précise que sur l’aile droite, à l’arrière, qui avait été construite bien après la période historique médiévale de Vignory, parpaings et toit en fibro-ciment, les travaux de rénovation ne nécessitent pas de préconisations des ABF. Il est donc possible de se tourner vers d’autres matériaux plus récents : les murs seront en ossature bois, le toit sera en zinc et des panneaux solaires seront mis en place.
Malgré plusieurs contacts, la municipalité est toujours à la recherche d’un gérant avec pour lui une option de rachat très intéressante après quelques années d’exploitation.