Fusion des hôpitaux : le CHHM dit non !
Réuni mardi matin, le conseil de surveillance du centre hospitalier de Haute-Marne (CHHM) a voté contre le projet de fusion entre le centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz de Saint-Dizier et le CHHM. Un avis défavorable accueilli avec joie par l’intersyndicale, venue en nombre manifester en marge de cette réunion.
Une victoire. Première, peut-être, dans un combat pas encore terminé mais une victoire tout de même. A huit voix contre et six voix pour, le conseil de surveillance du centre hospitalier de Haute-Marne (CHHM), réuni hier matin dans les locaux de l’Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers) de Saint-Dizier, a voté contre le projet de fusion entre le centre hospitalier bragard (CH Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz) et le CHHM.
Cet avis défavorable était tout sauf évident et a fait la joie des personnels des deux établissements mobilisés en nombre, encore hier. A l’appel de l’intersyndicale CGT et FO, ils étaient 130, hier matin, au plus fort de la mobilisation. La CFDT a aussi rejoint le mouvement. Une mobilisation engagée dès septembre 2020 et les premières tractations autour de ce projet de fusion, qui a donc fini par payer, tant les réserves des soignants étaient nombreuses.
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L’intersyndicale voulait peser un peu plus hier, en voulant siéger à côté de l’Ifsi. Seuls les deux représentants du personnel élus et qui avaient une des quinze voix délibératives* avaient le droit d’assister au conseil. Pendant un peu moins de deux heures d’échanges, les manifestants se sont fait entendre en tapant sur les murs de l’Ifsi, un bâtiment situé à l’entrée du centre hospitalier bragard. C’est à 10 h 33 que la nouvelle est tombée sur le portable de Sandrine Roussel-Druart, secrétaire départementale Santé FO, informée via sms par Sandrine Renaut, représentante FO ayant une voix délibérative, encore à l’intérieur de la salle.
« Ceci est une citation »
« Ceci est une citation »
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« Le conseil a voté contre le projet de fusion et contre le protocole des engagements pour la fusion », précise Sandrine Roussel-Druart, qui se réjouissait de voir qu’en amont de cette réunion, « beaucoup de voix politiques se sont exprimées contre la fusion, du fait de la spécificité de notre établissement, départemental. » (lire notre édition d’hier). Pour la représentante syndicale, les projets établis entre les différents services du CHHM dans tout le département, notamment en psychiatrie, ne doivent pas être rompus sur l’autel d’une fusion imaginée « sans concertation avec les acteurs concernés, en particulier ceux de l’EPSM (établissement public de santé mentale) de Langres », rappelait l’intersyndicale dans sa prise de parole, juste avant la tenue du conseil. Hier, le vote soulageait aussi Linette Tedongmo, présidente de la commission médicale d’établissement (CME), qui avait fait part de ses inquiétudes (lire notre édition de lundi). « Il y a eu beaucoup de discussions, on a essentiellement parlé du fait que ça allait trop vite. On n’est pas contre l’amélioration de la prise en charge de nos patients, mais on a besoin de temps pour réfléchir à un rapprochement », estime celle qui n’avait qu’une voix consultative.
Si le conseil de surveillance du CHHM a voté et émis un avis défavorable au projet de fusion (à l’inverse du conseil de surveillance du centre hospitalier Geneviève-de-Gaulle-Anthonioz le 4 juin), c’est l’Agence régionale de santé qui, in fine, prendra la décision.
N. F.
Ils étaient environ 130 au plus fort de la mobilisation.