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Le Marnavalais Axel Clerget, ici en 2009, pour son premier podium parisien, espère à nouveau faire soulever le public parisien, ce dimanche. (Photo d’archives)

Grand Slam de Paris : Frissons garantis pour Axel Clerget

Le Marnavalais Axel Clerget, ici en 2009, pour son premier podium parisien, espère à nouveau faire soulever le public parisien, ce dimanche. (Photo d’archives)
Le Marnavalais Axel Clerget, ici en 2009, pour son premier podium parisien, espère à nouveau faire soulever le public parisien, ce dimanche. (Photo d’archives)

C’est l’heure pour Axel Clerget, 36 ans, de disputer son dernier tournoi de Paris, un rendez-vous qui lui a souvent souri. Dimanche 4 février, une grosse performance serait synonyme de billet pour les Jeux olympiques, dans la capitale, cet été. La pression est à son comble, en -90 kg, avec Alexis Mathieu et Maxime-Gaël Ngayap Hambou.

Pour son 14e tournoi de Paris, « le record français avec Audrey Tcheuméo » dixit le Marnavalais Axel Clerget, le licencié à Sucy-en-Brie retrouve l’Accor Arena, l’ancien Bercy, dimanche 4 février, là-même où sa carrière a pris une autre dimension. « J’ai commencé à Bercy en 2007, à 20 ans, et j’en ai 36. J’ai manqué seulement deux éditions. J’ai commencé à venir, avec le club de Marnaval, et sous l’égide du comité, en 1997 ou 1998, où on finançait le déplacement avec des ventes de gâteaux, la confection des emballages cadeaux, des lotos. C’était la récompense. Je ne loupais pas un combat, contrairement aux autres enfants, et je trouvais les matches impressionnants », résume le Bragard, qui aborde ce tournoi avec des signaux positifs, une cinquième place au Japon, avant plusieurs stages internationaux.

« Ce que j’aime le plus, à Paris, c’est l’ambiance, la proximité du public. J’avais peur au début. Je pense tout de suite aux sièges rouges de Bercy, aux barrières de la même couleur. Désormais, c’est noir. Quand tu avances, tu es à quelques centimètres du premier rang. C’est différent sur les autres tournois. Je retiens ma première médaille, en 2009, où les gens ont vite apprécié mon judo », poursuit le champion olympique par équipes mixte, à Tokyo, en 2021. Et double médaillé mondial. Sans oublier une médaille d’argent, en 2017, et quatre “breloques” en bronze dans l’antre parisienne.

« Un enjeu dingue »

Il y a aussi eu des déceptions et des blessures, avec par exemple une désinsertion de l’ischio-jambier, en 2019. « Je retiens le positif. Cette année, il y a un enjeu dingue. Cela ne me stresse pas plus que cela. J’ai envie de voir la finalité de la sélection olympique. Pour moi, le Français qui ira sur le podium à Paris prendra une très grosse option sur les Jeux. Les deux autres Français en course sont là (Maxime-Gaël Ngayap Hambou et Alexis Mathieu), et c’est la première fois de l’olympiade. Nous sommes trois à pouvoir nous exprimer et aucun n’est tête de série, dans un tournoi qui sera encore très dense, avec le champion olympique (le Géorgien Bekauri), le Japonais Murao, qui a écrasé la concurrence à Tokyo, Zgank, qui s’est imposé au Portugal, le Cubain, le Néerlandais, ancien champion du monde et plein de “pointures” du Top 10 mondial. Je vais prendre un “gros” rapidement. Et il y aura pas mal de tours, avec cinquante judokas en lice en -90 kilos », expliquait le Marnavalais, avant le tirage au sort.

Il a été exaucé, avec un premier tour abordable contre un Bulgare, avant l’Italien Parlati, tête de série N°4, deuxième des Mondiaux et troisième de l’Euro, et qui a dominé Axel Clerget après un gros combat à Tokyo, dernièrement, pour le bronze. « Je suis monté en puissance au Japon, même si j’avais de moins bonnes sensations qu’à l’Euro (défaite au deuxième tour), et j’ai eu une petite alerte physique durant la coupure de Noël, aux côtes. Je ne suis pas allé au stage en Autriche, après ceux au Japon et aux Ménuires. Je n’ai pas les meilleures sensations. Cela fait 32 ans que je fais du judo et on verra bien le jour J. C’est un rendez-vous crucial. Entre 2018 et 2020, avec ma nouvelle stature, j’ai toujours répondu présent ici. J’ai l’expérience, la régularité dans la performance, la capacité à faire des matches serrés avec tout le monde. Et le fait d’être performant en équipes. »

Des souvenirs plein la tête

Après Paris, Axel Clerget sera en lice à Tachkent (Ouzbékistan), début mars, quand ses concurrents seront à Bakou (Azerbaïdjan), dans deux semaines. « C’est logique, car j’ai fait Tokyo. Une sélection sera annoncée après Bakou. C’est mieux pour moi d’avoir un petit peu de plus de temps pour préparer ce rendez-vous. »

Quel est son meilleur souvenir ? « Ma première médaille, en 2009, avec des frissons, le public qui scande “Axel, Axel”. Et aussi, en 2011, le titre par équipes, avec les garçons et les filles qui sont sacrés en une demi-heure. Il y a eu les tournois de Paris, en 2018, 2019, avec la médaille de bronze gagnée sur un étranglement de face. En 2020, je suis blessé (pubalgie), et je bats le champion d’Europe et le champion du monde. En plus, c’est mon dernier tournoi parisien. Je veux prendre du plaisir », poursuit le champion, qui se donne comme objectif « le podium qui serait magnifique. La victoire serait un rêve. Pour la sélection, on verra. Je pense que les sélectionneurs ont envie d’aller jusqu’à l’Euro, où il y a aura la compétition individuelle et en équipes. On verra qui tirera son épingle du jeu. » Réponse ce dimanche, en fin de journée.

Ce qui est sûr, c’est qu’Axel Clerget, devant son public, va tout faire pour revoir Paris, cet été, avec le kimono “bleu-blanc-rouge” sur les épaules, pour défendre les couleurs de la Haute-Marne aux JO de 2024.

Nicolas Chapon

n.chapon@jhm.fr

Le programme et le tirage au sort

Dimanche 4 février
9 h : éliminatoires (-78 kg, +78 kg femmes, -90 kg, -100 kg, +100 kg hommes).
Bloc final à 17 h.
Premier tour
A. Clerget vs Ivanov (BUL) ; le vainqueur rencontre Parlati (ITA/TDS N°4).

« Beaucoup de respect pour Mélanie Legoux-Clément

Axel Clerget a eu un mot pour Mélanie Legoux-Clément, en lice vendredi. « C’est la première fois à ma connaissance que le tournoi se fait sur trois jours. Cela sera plein. Mélanie a été championne de France sans repères. J’ai beaucoup de respect pour elle. On a vu avec le retour de Clarisse Agbegnenou que ce n’est jamais simple d’être de retour après la maternité. »

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