Frédéric Marcou : portrait d’un écrivain passionné
Rencontre. À l’adolescence, rien n’aurait laissé penser que Frédéric Marcou aurait plus tard pris la plume pour écrire des poèmes et des nouvelles. Retour sur le parcours atypique du quinquagénaire.
Né dans l’Oise en 1973, Frédéric a vécu une enfance loin d’avoir été un long fleuve tranquille en raison d’un cadre familial tumultueux et d’une maladie psychique qui lui survint à l’aube de sa majorité. Après l’obtention du baccalauréat, il se lance dans des études d’histoire à l’Université d’Amiens mais quitte finalement les bancs de la faculté six mois plus tard. S’en suivent quelques années marquées par des petits emplois ici et là. Ayant tout d’abord vécu à Compiègne, c’est à Chaumont qu’il a finalement posé bagage en s’adonnant à l’écriture.
Jusqu’à ses 28 ans, Frédéric n’avait en rien le portrait d’un féru de lettres. « Un jour, j’ai tenté d’écrire quelque chose, mais ça m’avait pas plus alors j’ai tout jeté à la poubelle », nous partage-t-il. « C’est quand je me suis libéré de mes parents que j’ai recommencé à écrire». Cet homme, qui deviendra l’auteur de plusieurs ouvrages, reconnaît par ailleurs que le sport l’avait particulièrement apaisé. Il pratique le yoga depuis quelques années et c’est en partie cela qui l’a aidé à écrire son tout premier ouvrage « recueil de poèmes et rêveries », en 2005. Comme il ne manque pas d’ajouter, sa femme, Magali a aussi été un véritable soutien pour l’écriture de ses livres : « Sans ma compagne je ne pourrais pas écrire ».
Aujourd’hui, Frédéric Marcou fait partie de l’Association haut-marnaise des écrivains (AHME), ce qui lui a donné la possibilité de côtoyer d’autres amoureux de la littérature, mais aussi de participer à des événements comme le Grand Pardon pour lequel un recueil collectif intitulé « tu as pris mes yeux » avait été écrit en 2018.
L’écriture : une thérapie
« J’ai souffert de schizophrénie depuis l’âge de mes 19 ans. Je suis maintenant guéri et je dois dire que l’écriture a été une thérapie », analyse l’écrivain. À travers la rédaction de poèmes et de nouvelles, Frédéric a souvent recours à la catharsis en jetant sur papier ses émotions et souvenirs enfouis. S’il y a bien un livre qui l’a « particulièrement libéré », c’est celui intitulé « année poétique », sorti en 2012.
De manière générale, l’auteur traite de sujets variés, et surprenamment, ce n’est pas celui de la maladie qui est prépondérant. Il écrit particulièrement sur le questionnement de soi, l’altérité et la rêverie. Il le reconnaît, « il y a toujours mon empreinte dans mes œuvres, c’est obligé, je ne peux pas faire sans ».
« Morceaux choisis »
En début d’année, Frédéric a sorti son neuvième livre, un recueil de poèmes intitulé « Morceaux choisis », qu’il auto-édite. « Je n’y écris pas des poèmes comme ceux qu’on apprend à l’école. Je ne cherche pas à faire des alexandrins, je garde ma liberté ». Constitué de plusieurs thèmes, c’est un livre qui promet de séduire les lecteurs de tous âges, aguerris ou non. Participant au Salon du livre de Chaumont en mai prochain, Frédéric Marcou sera ravi de le présenter aux visiteurs.
Amélie Philotas