Francis Clerget, « un grand monsieur du judo »
JUDO. Avant le gala des 50 ans du Judo-club Marnaval – Saint-Dizier l’après-midi, au dojo de La Noue, Francis Clerget était à l’honneur au dojo Laurent toute la matinée du 24 juin. Le désormais ex-directeur technique a reçu une pluie d’hommages, en marge d’un entraînement atypique.
« Tu es et tu resteras un grand monsieur du judo. » Ces mots sont ceux de José Tramaloni, un des membres fondateurs du Judo-club Marnaval – Saint-Dizier, à l’adresse de Francis Clerget, autre figure historique, si ce n’est LA figure du club, qui fêtait ses 50 ans d’existence, ce samedi 24 juin, tout l’après-midi, au dojo de La Noue.
« Le judo, c’est toute la vie »
Mais ce gala anniversaire n’était pas le seul temps fort de la journée, qui a vu une soirée au Palace et surtout, un entraînement intergénérationnel, au dojo Laurent de Marnaval, toute la matinée. L’occasion pour plusieurs figures du club, passées ou actuelles, de rendre hommage à Francis Clerget, directeur technique de 1980 à 2020 et aujourd’hui conseiller technique, entraîneur des groupes enfants, handicapés et judo loisirs, entre autres. « Le judo, c’est toute la vie… »
Une séance atypique qui avait de quoi impressionner. En début de séance, aux côtés de l’intéressé, seul 7e dan du club, on retrouvait son fils Axel, 6e dan et faut-il le rappeler, champion olympique lors des derniers JO de Tokyo, Didier Charles, 6e dan, Xavier Supernant, 6e dan, Sébastien Caquas, 6e dan et Mohamed Ouali, nouveau directeur technique depuis 2020, également 6e dan. Dans la salle, presque uniquement des ceintures noires et quelques marrons.
« Le titre d’Axel aux JO, ce n’est pas un hasard… »
« Ça me fait plaisir de vous retrouver tous ici, autour d’Axel aussi. Son titre aux JO, ce n’est pas un hasard, c’est 50 ans de club, 50 ans de travail et d’investissement de la part de vous tous », a déclaré un Francis Clerget très ému. « Quand je suis arrivé ici en 1980 de Nogent, je suis parti d’une feuille blanche, j’ai toujours voulu en faire un gros club », confie-t-il.
Cela a dû passer par les installations de tapis pour chaque entraînement à la salle des Aciéries, jusqu’en 1990 à la construction du dojo Laurent, puis les années 2000 que Francis Clerget qualifie de « bascule sportive ». Le judoka a réussi à faire monter le club à « 556 licenciés », précise José Tramaloni. Avec environ 400 adhérents aujourd’hui, le Judo-club peut se targuer d’avoir monté une école technique reconnue, mis en place les stages au Japon qui inspirent depuis 1995 la philosophie de tout un club. Une association qui a multiplié les titres individuels et par équipes, jusqu’au graal olympique. Il aurait fallu plus qu’une journée à Eugène Perez, le président du club et ses équipes, pour retracer l’œuvre de Francis Clerget. Mais les amis de la grande famille du judo, venus parfois de très loin, l’ont bien fait.
N. F.
Une pluie d’hommages
La grande famille du judo-club local était émue samedi. Les hommages se succédaient autant que les démonstrations à l’adresse des plus jeunes, sous la houlette d’Arthur Clerget, qui dirigeait cet entraînement si particulier. Tous ceux qui ont côtoyé Francis Clerget étaient unanimes sur le suivi sportif et la fidélité en amitié. « Le judo, c’est une histoire d’homme et d’amitié », souligne Arthur. Ce n’est pas Bernard Bouvret, son parrain (au sens propre), première ceinture noire du club et ancien président, qui dira le contraire, ému aux larmes et reconnaissant que Francis l’ait poussé à obtenir son brevet d’Etat. Entre autres. « Après 43 ans à tes côtés, ce qu’il reste, c’est l’amitié », glissera-t-il. Jean-Luc Bouzon, qui a embauché Francis comme éducateur sportif municipal lorsqu’il était dans la majorité municipale, est devenu son ami. « En embauchant un gars comme lui, on sait qu’il ne va rien nous arriver de mal », a-t-il déclaré devant la « smala Clerget » qu’il porte dans son cœur.