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Foyers de tension – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Ils sont peu. Mais s’en prendre à un seul d’entre eux sera déjà de trop. C’est en substance le message, très ferme, qu’a voulu faire passer Emmanuel Macron, après que l’ambassade française a été ciblée au Niger. Ce dimanche, on ne parlait “que” d’une manifestation. Mais toute attaque visant des ressortissants de notre pays dans cet Etat en pleine crise démocratique donnera lieu à une réplique «de manière immédiate et intraitable». Entre 500 et 600 de nos compatriotes se trouveraient actuellement là-bas.

Et la prise du pouvoir par la junte militaire a semble-t-il ouvert la voie à de possibles flambées de violence de la part des pro-putschistes. On ne connaît que trop la mécanique en de telles situations. On passe très vite d’une rancœur retenue à une haine sans limites. Et totalement décomplexée. Donc potentiellement meurtrière pour tout ce qui s’apparenterait de près ou de loin à la France.

Une fois la réponse apportée dans l’urgence par le chef de l’Etat à une situation explosive liée à une situation très localisée, se pose alors la question plus large de l’instabilité de l’Afrique de l’Ouest. Du Mali. Du Burkina Faso. Deux pays que la France a été invitée – le mot est faible – à quitter alors qu’elle y avait mené de multiples combats contre l’Etat islamique et ses ramifications. Viennent aussi à l’esprit les luttes d’influence dans la région. En plein conflit russo-ukrainien, ailleurs, plus près de chez nous, les accents entendus du côté de Niamey rappellent plus Moscou que les capitales africaines. Pendant la manifestation contre l’ambassade de France, les pro-putschistes ont ainsi tenté de remplacer le drapeau français par celui de la Russie. C’est dire si on n’est pas là que dans un simple putsch local.

Ou quand une situation purement africaine revêt très vite une connotation quasi-mondiale.

c.bonnefoy@jhm.fr

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