Fouilloux, c’est de la balle !
Ce n’est pas tous les jours qu’un jeune Haut-Marnais, âgé de seulement 14 ans, et déjà classé 4/6, ramasse les balles des champions Porte d’Auteuil. Enzo Fouilloux a de très bonnes performances en jeunes, avec une qualification qui n’est pas passée loin pour les Petits As, à Tarbes, et un bilan de 35 victoires et 9 défaites. Il est le seul représentant du département à avoir obtenu son précieux sésame pour ramasser les balles des joueurs et joueuses du tableau des internationaux de France. «Je suis déjà venu cinq ou six fois comme spectateur avec mon club de Saint-Dizier, mais c’est ma première comme ramasseur», analyse le jeune tennisman, qui se régale depuis le début des qualifications comme pour le tableau final.
Après une première phase à Nancy, avec seulement dix élus sur 110 participants, un stage à Reims, où Enzo a aussi été sélectionné, le Bragard prend des balles plein les yeux. «J’avais déjà tenté la sélection une fois, mais je n’avais pas été retenu. J’ai aussi déjà ramassé les Futures de Saint-Dizier, Troyes ou Reims», poursuit le garçon.
«Une bonne ambiance»
Pas intimidé, le Bragard, entraîné à la fois par son club et le comité, via David Hanot, à Vitry-le-François, sans oublier tous les mercredis à Reims, au centre de Ligue, a déjà été sur plusieurs courts annexes, mais aussi jeudi, sur le Lenglen. «Les courts sont tirés au sort et il y a trois zones, la A correspondant au Lenglen et au Chatrier. Le but est que tous les ramasseurs puissent se retrouver au moins une fois sur un grand court durant la quinzaine. Ensuite, les meilleurs seront sélectionnés pour les phases finales», explique Enzo, qui a déjà ramassé Bellucci, Murray, Carreno Busta, Coric, Johnson, Halep ou encore Gas-quet. «C’était un très bon souvenir de voir Gasquet de si près. Nous sommes vraiment mis dans les meilleures conditions ici.»
En tout, les ramasseurs, âgés entre 12 et 16 ans, sont environ 250 encore cette année, dont quelques Chinois et des Australiens, à arpenter la quinzaine de courts en terre battue, avec deux autres Champenois. «Il y a une bonne ambiance entre ramasseurs et aussi nos responsables. Je suis hébergé chez un copain classé 5/6 qui joue régulièrement au tennis avec moi. Comme je suis à Paris, je ne peux pas jouer les championnats de Ligue ce week-end», conclut le jeune tennisman, avec une toute petite pointe de regret. Mais son rêve, c’est de jouer plus tard à la place des stars !
Nicolas Chapon