Forum des métiers : les collégiens ne perdent pas le nord
Lundi 8 avril, le collège Camille Saint-Saens a accueilli une quarantaine de professionnels issus d’univers différents. Les collégiens ont pu poser leurs questions et ainsi révéler les préoccupations de leur âge.
La bien connue pudeur française sur les questions d’argent a été mise à mal ce lundi 8 avril au collège Saint-Saens. La question principale des élèves s’est imposée pour tous les corps de métiers représentés. Concrètement : « on gagne combien? », et constater qu’aujourd’hui, à douze ans, on a bien compris qu’on ne vit pas d’amour et d’eau fraîche. Récurrente aussi, la question du temps de travail. Il semblerait que la notion de loisirs et de temps en famille ait germé auprès des collégiens, ne plus passer sa vie à la gagner. C’est plutôt rassurant. Dans le même temps, les jeunes étaient tout ouïe face aux métiers « passion », incarnés par des fonctionnaires de police, infirmière, ambulancier ou encore militaire : pas d’heures, pas de règles, boulot le week-end et autres astreintes.
Deux Maréchaux des logis et une première classe du 61ème régiment d’artillerie, surnommé « les yeux de l’armée de Terre », avaient fait le déplacement avec les fleurons locaux : les drones, mais aussi avec les équipements traditionnels (casques, gilets…), véhicules et quelques armes. La Ville de Chaumont et l’Agglomération a délégué une équipe pour présenter aux jeunes la fonction publique territoriale, soit le service à l’usager. Une centaine de métiers ont pu ainsi être abordés et détaillés.
Les parents au service de l’école
Sur la quarantaine d’intervenants, bon nombre est issu de la communauté des parents d’élèves. Chacun active son petit réseau pour élargir le champ des professions représentées. Quelques anciens élèves font également le déplacement. Ainsi, les collégiens ont pu interroger un avocat, une coiffeuse, un graphiste, une banquière, un chef d’entreprise ou encore un technicien forestier. Présente également l’école de production Metaltech de Nogent, en la personne de sa directrice. Variée et paritaire, la journée a bousculé quelques idées reçues et permis une vision globale du monde du travail. Le proviseur Rémy Colin a également tenu à annoncer la signature, vendredi 5 avril, d’une convention avec le 61ème RA, accordant la labélisation de la classe défense du collège. « Avec la suppression du service militaire, les jeunes sont éloignés des questions de défense. Or, dans le contexte actuel, c’est important de réveiller l’esprit citoyen voire patriote ». Rapprocher la jeunesse des forces vives de nos armées est une démarche actuellement populaire auprès de l’Education nationale.
Elise Sylvestre