Les Cévébistes doivent être forts dans la tête et les jambes
Selon le préparateur physique du Chaumont VB 52 Haute-Marne, Stefano Mascia, les mois de février et mars sont souvent les plus difficiles à gérer sur le plan physique. Mais l’Italien ne doute pas des capacités de ses joueurs à relever les défis qui les attendent lors des deux prochains mois.
Voilà déjà qu’approchent les derniers mois de compétition et avec eux, des objectifs qui vont se préciser, notamment pour le Chaumont VB 52 Haute-Marne. A trois journées de la fin de la saison régulière, le club cévébiste a déjà plusieurs challenges en tête et le premier d’entre-eux (peut-être le moins important à vrai dire) est de tenter de conserver la deuxième place au classement au soir de la 26e journée, le 19 mars prochain. Puis viendront ensuite quinze jours entièrement consacrés à la coupe de France, avant le début des “play-off” et la bataille pour le titre. Dans cette course aux honneurs, nul doute que la préservation d’une certaine fraîcheur physique au sein du groupe aura son importance. Pour aider les joueurs, le préparateur physique Stefano Mascia aura donc, par conséquent, un rôle important à endosser. Pas le genre de défi qui effraie l’Italien : « Déjà lors de mes précédentes saisons à Chaumont, le programme de fin de championnat était souvent similaire, et cela ne nous a pas trop mal réussi ! »
Avec peut-être cette fois une légère différence, puisqu’à partir du 19 mars, le sprint final risque de s’accompagner d’un rythme un peu plus soutenu que ce qu’ont vécu les Haut-Marnais jusqu’à maintenant cette saison. Eliminés prématurément de la coupe d’Europe, les Chaumontais, depuis le début de l’année civile, avancent régulièrement à la cadence d’un match par semaine. Une allure qui devrait s’accélérer assez considérablement avec la coupe de France et les tours de “play-off” au meilleur des trois ou cinq matches.
Le CVB a des solutions
Pour Stefano Mascia, il n’existe pas vraiment de « plan miracle ou parfait » qui assurerait d’être prêts le jour “J”. « Les mois de février et de mars sont d’ailleurs toujours les plus difficiles à gérer au niveau physique » rappelle-t-il. « Les joueurs commencent à ressentir un peu de fatigue et en même temps, il faut être solides pour répondre aux ambitions du club. »
Pour y remédier, le technicien transalpin entrevoit plusieurs solutions. La première est évidente : « nous avons la chance de posséder un effectif de qualité, avec des joueurs capables de prendre le relais sur le terrain si l’un d’eux est en méforme. » La deuxième est typiquement de son ressort : « il n’est pas possible d’avoir un gros volume de travail sur le plan physique quand les matches s’accélérèrent. Il faut gérer les séances de musculation et celles avec ballon pour maintenir intensité et vitesse. »
Enfin, l’adjoint de Silvano Prandi n’oublie pas un troisième paramètre « incontrôlable et basé sur un brin de réussite pour ne pas subir de blessures. Si notre discipline n’est pas un sport de contact, il reste très traumatisant pour les articulations notamment. »
Quant à l’enchaînement des matches tous les trois jours, « les joueurs préfèrent. Une journée d’entraînement est toujours plus chargée et lourde qu’un jour de match. C’est surtout sur le plan psychologique que cela se joue alors. Et de nombreuses étu-des scientifiques ont démontré qu’un gros moral agit bénéfiquement sur la fraîcheur physique. »
Etre bien dans sa tête et dans ses jambes : voilà l’équation idéale.
Laurent Génin
Cannes s’enfonce
Mercredi 2 mars, la Ligue nationale de volley (LNV) a annoncé la perte sur tapis vert de quatre des matches disputés par Cannes au mois de janvier. La raison : la non communication dans les temps de tous les documents administratifs concernant l’arrivée du nouveau passeur serbe, Aleksa Batak. Alors que la situation a été clarifiée par la suite, les premières prestations du nouveau chef d’orchestre, sous les couleurs azuréennes, valent donc finalement aujourd’hui, autant de défaites pour les champions de France en titre.
Un nouveau coup dur pour le club cannois qui, aujourd’hui, se retrouve amputé de la moitié de son pactole comptable et s’enfonce en queue de classement avec sept petits points seulement au compteur.
Distribution de “bonus”
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, dans l’affaire, trois clubs en tirent les bénéfices : les victimes des Azuréens en début d’année civile. Et notamment son principal rival, Poitiers, qui après sa défaite au “tie-break” de la 16e journée, récupère deux points supplémentaires (19). Une différence qui ruine définitivement toutes les chances des Cannois de glaner une place avant le début des “play-down”, et les contraindra donc à démarrer cette deuxième partie de saison et la lutte pour le maintien sans le moindre point.
Le “bonus” est également précieux pour Nantes, également battu en cinq sets lors de la 17e journée. Les deux points récupérés permettent aux joueurs de Loire-Atlantique de recoller à une longueur des Parisiens et du “Top 8” qualificatif pour les “play-off”, à trois journées de la fin de la saison régulière.
Enfin, cette sanction a également une incidence indirectement sur le Chaumont VB 52 Haute-Marne, puisque celui-ci voit revenir à égalité de points les Narbonnais qui, initialement avaient laissé échapper trois points face aux Azuréens lors de la 18e journée, et les engrangent “gratuitement” aujourd’hui.
Après la qualification en finale de la Challenge cup et ces trois points de “bonus”, nul doute que les Audois vont aborder leur confrontation face aux Cévébistes, samedi 5 mars, dans leur Arena, avec un moral gonflé à bloc.
L. G.