Fort fermier de Montlandon : ils remuent ciel et terre
Les deux jeunes couples qui ont repris le fort fermier de Montlandon se préparent pour leurs premières plantations tout en menant de front l’aménagement des salles du fort pour accueillir la ferme auberge. Avec une bonne dose de courage…
Valentin et Maëlys, Thibaut et Lucie ne peuvent susciter qu’admiration. Certes, ils savaient que les premiers mois seraient durs. Mais face au mur, ils montrent une véritable détermination et un courage certain. Et c’est parce qu’ils se sentent soutenus qu’ils ont cette force pour accomplir leur projet de vie : celui de créer un maraîchage bio et une ferme auberge. Ils ont bouclé leur budget avec une cagnotte en ligne qui leur a permis d’obtenir 17 000 € mais également une dotation de 4 000 € d’aide. « Ces 21 000 €, c’est exactement le prix de la serre. On ne s’attendait pas à cela », se réjouit Valentin.
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Ils n’ont pas, pour l’instant, sollicité un prêt bancaire. En revanche, ils ont pu obtenir une aide du fonds européen Leader de 27 000 €, géré par le PETR du Pays de Langres. « On va pouvoir investir immédiatement dans une cuisine fonctionnelle et opérationnelle. On va maintenant contracter un prêt bancaire uniquement pour avoir de l’avance sur trésorerie », explique Valentin.
A la dure
Les deux couples se sont installés en juin dans le fort fermier de Montlandon. La chaleur estivale a fait place aux rigueurs de l’hiver. Mais le travail ne doit pas faiblir. « Nous avons décaissé sur une cinquantaine de centimètres la salle de la ferme auberge. Le câblage électrique est passé. On va pouvoir couler la dalle à la chaux », indique le jeune homme. La toiture des casemates a été étanchéifiée en décaissant jusqu’à un mètre de terre pour y déposer un sandwich de géotextile et de PHD. Les salles commencent à s’assainir.
Pendant ces travaux, les deux couples vivent de manière très spartiate et dans une certaine promiscuité. L’un d’eux dort dans une roulotte à l’extérieur. « Ça pique un peu le matin lorsque l’on se réveille avec 4°c », plaisante Valentin. Une salle sert de réfectoire, de chambre et de garde-meuble.
Valentin et Thibaut sont depuis janvier à 100 % sur le fort. Maëlys développe en parallèle une activité de sophrologie quand Lucie est en formation cuisine au Greta à Chaumont. Thibaut suit des cours à distance d’exploitant agricole. Le travail dans le fort est une priorité. « Il faut que l’on termine la première salle avant d’envisager d’autres choses. Lorsque la dalle séchera, on installera notre pépinière. On pense faire des semis en février », commente Thibaut. Les 5 000 m2 de terrain pour le maraîchage ont commencé à être préparés. Le sol va être amendé avec un broya de bois dans quelque temps.
« On avance plus rapidement, on voit l’évolution de notre projet. On ne regrette rien. On est très contents », assure Thiebaut.
Ils ont une date qui leur sert de traceur. Le 2 juillet, ils souhaitent inaugurer la ferme auberge.
Ph. L.
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