Forêt : des espoirs et des craintes
ENVIRONNEMENT. L’exercice 2021 a été une année record en terme de ventes de bois. Mais ce qui était samedi dans tous les esprits, lors de l’assemblée générale des Cofor 52, ce sont les menaces qui pèsent sur la forêt, et notamment la sécheresse.
C’est par une pensée pour Michel Berthelmot, infatigable « pilier des communes forestières » aujourd’hui disparu, que les Communes forestières de la Haute-Marne ont tenu leur assemblée générale, samedi 3 septembre 2022, à Villiers-le-Sec. Regrettant notamment l’absence des deux députés, le président, Jean-Pierre Michel, est revenu, devant près de 100 participants, sur l’exercice 2021 d’une association réunissant 185 adhérents : 173 communes et 17 syndicats. Opération « forêt pédagogique » (la première a été inaugurée à Arc-en-Barrois), sensibilisation des élus à la construction bois en local, organisation de journées de formation (sur la chasse, l’aménagement forestier) : l’éventail des activités a été large.
« Reprise des marchés »
Directeur de l’agence de l’Office national des forêts de la Haute-Marne, Jean-François Thivilliers a été invité pour sa part à revenir sur les résultats des ventes de bois. Avec 311 806 m3 vendus, pour des recettes de 11,6 millions d’euros, « 2021 a été une année record », a-t-il souligné. C’était le signe d’une « reprise des marchés suite aux crises Covid, a-t-il ajouté. La demande est importante, les prix s’élèvent. » Une ombre au tableau : la très forte tension, sur le plan national, subie par le chêne.
« Comment protéger la forêt ? »
Mais ce qui était évidemment au coeur des discussions, ce sont les menaces pesant sur la forêt, et notamment la sécheresse. Présidente de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement), Meriem Fournier est intervenue d’ailleurs sur le thème « l’aménagement forestier à l’épreuve des grands défis de demain ».
« Comment gérer nos forêts autrement, comment les protéger ? », s’interrogeait auparavant Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental. Faisant allusion aux feux qui ont meurtri ces mois de juillet et août, il a dressé ce constat : « Nous ne sommes pas équipés, si on revit des étés comme cette année. » D’où la volonté de rapprochements avec des territoires voisins comme les Vosges, la Côte-d’Or, pour doter les sapeurs-pompiers de moyens matériels adéquats.
L. F.