Foncier : l’aide précieuse de l’Etablissement public foncier

Ce sont deux projets immobiliers importants qui bénéficient du soutien financier de l’Etablissement public Foncier du Grand Est qui réalise les acquisitions de l’îlot Morlot et de l’ancienne clinique de La Compassion.

Alors que demain, mardi 7 février, l’Etablissement public foncier du Grand Est organise une table ronde à Chaumont pour expliquer ses missions, Langres en bénéficient. Ce nr sont pas moins de deux dossiers qui ont été confiés à l’établissement public. Ce dernier a pour vocation de se substituer aux collectivités lors d’acquisitions foncières afin que ces dernières se concentrent sur la partie projet (Lire en page Actualités).

L’Etablissement public foncier du Grand Est (EPFGE) dispose de fonds importants, provenant de la taxe spéciale d’équipement. Pour les acquisitions, c’est un budget de 25 millions d’euros qui est à sa disposition et une vingtaine de millions d’euros pour les études et les travaux.

Langres et le Grand Langres, qui a la compétence urbanisme, a sollicité l’établissement pour deux dossiers. Le premier d’entre eux est symbolique puisqu’il s’agit de la requalification de la rue Cardinal-Morlot avec le projet intitulé îlot Morlot. Cela concerne l’acquisition de bâtiments pour le moins délabrés dont celui de “l’Epicerie”, l’ancienne salle de spectacle de Mélanges Improbables. «Nous assurons la maîtrise d’ouvrage pour le Grand Langres avec un accompagnement en ingénierie. Nous devons procéder à l’acquisition de six biens. Il y a beaucoup de négociations à l’amiable avec les propriétaires. Nous avons d’ailleurs commencé à procéder aux premières acquisitions pour le compte du Grand Langres», explique Jess Petitfrère de l’établissement public.

Un budget estimatif de 150 000 € est prévu pour le volet acquisition.C’est un projet de 2,5 millions d’euros HT pour la requalification de l’îlot Morlot qui doit permettre à Hamaris de créer de nouveaux logements, «avec pour objectif une mise en valeur de la Maison Renaissance car l’îlot sera aéré», souligne Jess Petitfrère.

L’établissement foncier présent sur La Compassion

Le second dossier, et non des moindres, concerne l’ancienne clinique de La Compasssion, rue Claude Gillot. Ce bâtiment inhabité, qui a accueilli par un temps des réfugiés ukrainiens, appartient à l’hôpital. «Nous sommes actuellement en négociation pour le rachat», indique Petitfrère. Depuis 2021, l’établissement public a procédé à des études pour la faisabilité de la reconversion de la clinique en logements pour Hamaris. «Le diagnostic et le scénario ont été approuvés», souligne Jess Petitfrère. Le scénario retenu prévoit de créer une vingtaine de logements dans l’ancienne clinique ainsi que cinq autres dits “inclusifs”.

Un projet porté par l’UDAF qui consiste à proposer un logement qui fasse la transition entre le chez soi et l’Ehpad dans un environnement collectif. Outre l’acquisition, l’établissement public va intervenir dans la rénovation de la toiture, le curage et le désamiantage. Son investissement est estimé à 1,9 million d’euros pour un budget global de 7,5 millions d’euros. «En 2023, nous passons en phase opérationnel. Nous allons mener des consultations pour choisir l’équipe de maîtrise d’ouvrage», précise Jess Petitfrère. Ce dernier insiste pour souligner qu’il s’agit d’un travail collectif avec la Ville et Hamaris.

Ph. L.