FO Santé souhaite la fin de la présence de la clinique à l’hôpital
La conférence de presse organisée vendredi après-midi par le syndicat Force Ouvrière santé, dont le secrétaire est Yann Grisval, est notamment revenue sur la situation de l’offre de soins à Saint-Dizier.
Depuis 2017, rappelle Karen Schmitt, secrétaire du syndicat FO du centre hospitalier de Saint-Dizier, « la tutelle a imposé l’installation de la clinique François-Ier dans nos murs ». Une décision désapprouvée à l’époque par le syndicat, qui en dénonce aujourd’hui les conséquences. « Il y a un déficit de 2,7 millions d’euros, pas seulement à cause de l’inflation, mais surtout en raison des dettes de la clinique, et ce alors que l’hôpital a augmenté ses recettes », assure la syndicaliste. Pour elle, cette situation a pour effet de « plomber » tous les services. « Nous ne pouvons pas embaucher, pas faire d’achats, pas investir », explique-t-elle.
Décision en mars
FO est d’autant plus en colère qu’entre autres griefs, il reproche à la clinique de « refuser » la mise à disposition à l’hôpital – pourtant propriétaire – de ses salles de bloc, alors que les interventions ne s’y font plus « après 14 h », et que l’hôpital public est confronté à « une forte demande ».
Bref, le syndicat appelle à dénoncer la présence de la clinique au sein du Groupement de coopération sanitaire et, quelle que soit la décision rendue en mars 2024 par le tribunal de commerce sur l’avenir de l’établissement, placé en redressement judiciaire, d’obtenir qu’elle « quitte les murs ». L’appel est notamment lancé à la direction et aux membres du Groupement de coopération sanitaire « pharmacie », à la communauté médicale, au maire de Saint-Dizier (et président de l’Agglo), ou encore à l’Agence régionale de santé.
L. F.