Fioul : le rush avant l’hiver chez Multier
En ce début d’automne, on peut dire que ça carbure pour l’entreprise Multier, à Marbéville. C’est l’une des périodes de l’année où l’on fait traditionnellement le plein des cuves de fioul pour l’hiver.
Chauffeur de l’un des quatre camions-citernes de l’entreprise Multier, Laurent revient faire le plein des différents combustibles qu’il aura à livrer dans le courant de l’après-midi. Il salue et taquine au passage les trois frères et sœurs et codirigeants qui se prêtent au jeu de la photo pour Le JHM. « Nous sommes une entreprise familiale », indique Marie-Line Fourier en riant. La bonne humeur est inscrite dans l’ADN de la société. « Nous connaissons bien nos clients, nous y sommes attachés. Il nous font confiance. Même dans les périodes difficiles nous ne les laissons pas tomber », reprend la codirigeante. Elle songe aux périodes de blocage des raffineries qui affolent les propriétaires de chaudières au fioul.
Un an et demi de prix bas
Pour les clients, l’une des préoccupations actuelles porte sur le prix du fioul. « On fait de la pédagogie ! Avec la crise sanitaire, nous avons eu des prix très bas. L’économie mondiale était à l’arrêt. Les prix du pétrole ont baissé. De mars à décembre 2020, on peut dire que nous avons battu des records de livraisons ! Les gens n’ont pas hésité à faire le plein et ils ont bien fait », reprennent les trois codirigeants qui croulaient sous le travail.
L’hiver dernier a été relativement doux, mais le froid et l’humidité se sont faits durables. Si bien qu’il a fallu chauffer plus longtemps que d’habitude. D’où la nécessité de refaire le plein des cuves à fioul en cette période ! « Nous travaillons toujours bien en juillet, août et septembre », ajoute Marie-Line Fourier.
28 % de hausse en un an
Comptez actuellement 890 € pour 1000 l. A titre indicatif, en septembre 2020, on déboursait 640 € pour la même quantité. « En ce moment les prix changent tous les deux jours. On ne fait que de les réviser… »
L’entreprise fait le tour de ses fournisseurs pour toujours obtenir les meilleurs prix. « Nous allons à Dijon, en région parisienne ou ailleurs. Ça change tout le temps », glisse Benoît Multier. Sur ce marché, il faut être réactif.
Le prochain temps fort est prévu pour décembre. « C’est toujours comme ça : les clients veulent faire le plein avant les fêtes », conclut Marie-Line Fourier. Comme ses confrères, elle observe que les clients optent pour plusieurs livraisons dans l’année afin de lisser les dépenses.
Sylvie C. Staniszewski
s.chapron@jhm.fr