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Impulser une dynamique pour contrer la désertification médicale 

Présentation de l’avancée du projet de bourse pour les étudiants en médecine par les représentants intercommunaux

TERRITOIRE. Renforcer l’attractivité des territoires ruraux et ne pas rester impuissant face à la pénurie de médecins généralistes, telle est la volonté des élus de la communauté de communes des Savoir-Faire qui ont décidé à l’unanimité de proposer une indemnité d’études et de projet d’installation (bourse) à des étudiants en médecine.

Trois étudiants en médecine se sont d’ores et déjà engagés envers la communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF) mais il reste encore la possibilité à deux ou trois autres étudiants, futurs médecins généralistes, de proposer leur candidature. Le premier qui s’est montré très motivé pour s’installer dans la région, Eliès Dahach, vient d’Amiens et il est en 7e année de médecine. Le deuxième signataire, Pierre Molli (fils du Dr François Molli) habite Langres, il est originaire de Torcenay et il étudie en 3e année de médecine. Enfin, la troisième, Emeline Vauthrin, originaire de Chalindrey, fait ses études en 4e année à Dijon.

Appel à candidatures encore ouvert

Depuis début août 2023, une expérimentation est lancée par la CCSF. Elle propose un budget annuel de 50 000 € alloué à une bourse (sans critères sociaux) à des étudiants en médecine. Ceux-ci s’engagent à s’installer sur le territoire de la CCSF et à exercer en tant que médecin généraliste au moins pendant cinq ans.

Cette bourse est fixée en fonction de l’année d’étude en médecine : de la 2e année à la 3e : 1 200 € par mois ; de la 4e à la 6e : 400 € par mois (vient en complément d’un dispositif d’aide de l’Etat) ; de la 7e à la 10e : 1 000 € par mois.

Faciliter l’intégration durable de médecins

Cette solution originale ne concerne pas uniquement l’aspect financier. Le projet concret de cette collectivité est construit sur trois axes : accompagner individuellement et financièrement les étudiants qui s’engagent (grâce à la bourse) ; faciliter une réflexion collective avec un projet médical à co-construire avec les protagonistes (cabinet et équipements spécialisés) et favoriser l’intégration durable des étudiants engagés et de leur famille sur le territoire.

Il sera certainement possible de rencontrer les trois futurs médecins généralistes engagés à exercer sur le territoire de la CCSF en début d’année 2024. Les élus de la communauté de communes organisent actuellement un rendez-vous avec la meilleure date possible pour ces étudiants très pris par leurs examens respectifs.

C. F.

Faciliter une installation durable

La communauté de communes des Savoir-Faire (CCSF) se situe au sud-est Haute-Marne, elle regroupe les centres-bourgs de Chalindrey, Fayl-Billot et Bourbonne-les-Bains. Cette collectivité compte 63 communes, près de 16 300 habitants et trois regroupements de santé : le Pôle médical de Chalindrey, la Maison de santé de Bourbonne-les-Bains et celle de Fayl-Billot. Un territoire à la qualité de vie rurale préservée qu’il cherche à maintenir et à faire perdurer. Forte de cette volonté de rassembler leurs richesses et face au constat actuel de pénurie de médecins généralistes qui se fait de plus en plus durement ressentir en France, l’assemblée des élus de cette intercommunalité a décidé à l’unamimité de préparer l’avenir et l’accès aux soins de demain.

Eliès Dahach, un étudiant heureux

Premier étudiant signataire du contrat d’engagement avec la CCSF, Eliès Dahach ne cache pas sa satisfaction :

« J’ai grandi dans un petit village et vivre dans une zone rurale ne me dérange pas, bien au contraire. Financièrement, il est aussi important pour moi de subvenir aux besoins de ma famille, mon père étant malade. Cette situation a fait qu’après ma 6e année d’externat, je voulais signer un contrat d’engagement dans un territoire. Le projet présenté par M. Darbot, président de la CCSF, m’a convaincu parce que je préfère travailler avec au moins trois autres étudiants, futurs médecins généralistes comme moi, prêts à s’engager et à s’installer sur le territoire, plutôt que d’exercer seul dans un cabinet médical.

J’ai apprécié aussi la proposition de la CCSF sur l’accompagnement administratif afin de faciliter notre installation locale. Et puis, la visite sur place, le jour de la signature de mon contrat, m’a montré combien les paysages sont beaux et a fini par me persuader que j’avais pris une très bonne décision. En plus, la situation géographique de Chalindrey n’est pas loin de tout. On est proche de Dijon et Paris est facilement accessible. Tout cela m’a séduit d’autant plus que ma conjointe finit bientôt ses études d’esthéticienne et elle a aussi été enthousiasmée pour travailler ici ».

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