Finale de Ligue A de volley : le CVB prépare son dernier round
De notre envoyé spécial à Cannes : Laurent Génin
Battu au tie-break, hier soir, par des Cannois plus agressifs, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a grillé son joker dans cette finale retour et retrouvera son homologue azuréen, dès ce soir (21 h), afin que le championnat livre définitivement son verdict. Le live de la rencontre est à suivre ici.
Vainqueur à l’aller, il avait rêver d’écourter la finale et de lever le trophée de champion de France dès hier soir, mais le Chaumont VB 52 Haute-Marne devra patienter encore 24 heures, après sa défaite au tie-break contre des Cannois, qui ont finalement bien géré la pression de cette finale retour. Pour espérer décrocher un deuxième titre, après celui de 2017, les Haut-Marnais devront surtout montrer une autre facette de leur volley, plus réaliste et plus efficace.
Comme souvent depuis le début des play-off, les Cévébistes mettent du temps à entrer dans leur match. Pris en défaut en réception, ils peinent à stabiliser le jeu et prennent très vite du retard (4-1). La bonne nouvelle pour les Haut-Marnais est que l’épaule de Jesus Herrera, elle, est tout de suite en action et fiable.
Avec le bras de Daniel McDonnell au service, le CVB 52 a rapidement recollé au score (6-6). Cette fois, les Haut-Marnais sont dans leur match. Il ne manque plus à Filippo Lanza qu’à se mettre au niveau de ses coéquipiers (10-12). Mais l’Italien, visé par les serveurs adverses, manque encore de repères (14-14). Chaumont peut compter sur son libéro Franco Massimino pour assurer les relances difficiles. A l’entrée du money time, les deux formations sont toujours au coude à coude (20-20). La première balle de set est cévébiste, grâce au challenge vidéo. Le block/défense visiteur ne laisse pas passer l’occasion, alors que Jesus Herrera transforme la contre-attaque : 23-25 en 30′.
Dès l’entame de deuxième set, le spectacle est toujours au rendez-vous, grâce notamment aux Chaumontais qui, malgré un premier break cannois (6-4), peut toujours faire confiance à la puissance de son pointu cubain et à l’incroyable présence défensive de Franco Massimino (6-8). Reste toujours l’inefficacité de Filippo Lanza sur les deux lignes, cette fois remplacé assez rapidement par Georgi Petrov.(8-8).
L’erreur d’arbitrage sur une “corse” parfaitement réalisée par le pointu haut-marnais, mais que le premier référé voit toucher le sol crée un petit vent de panique dans le collectif visiteur. Au lieu de 12-15, le score passe subitement à 18-15 pour Cannes. Une toute autre histoire pour le CVB 52 qui retrouve ses esprits avant le money time.
Le contre et l’ace de Jorge Fernandez soulagent des visiteurs (19-19)… Mais les Azuréens ont repris confiance et concluent : 25-23 en 28′. Le duel est loin d’avoir livré son verdict. Les services cannois posent plus de problème à la réception cévébiste que l’inverse, et le tableau d’affichage le traduit immédiatement (8-6). Le retour aux affaires de Filippo Lanza n’évite pas le doute qui s’immisce dans les têtes haut-marnaises.
Les compteurs remis à zéro
A l’image d’un Kévin Rodriguez en jambes, les Azuréens ont bien compris qu’en limitant les erreurs, ce que ne parviennent plus à faire les visiteurs, leur avance restera d’actualité (18-14). Le CVB 52 peut relever la tête : Cannes a déjà la sienne au quatrième set : 25-22 en 26′.
Au moins, les Cévébistes ont-ils des ressources physiques et mentales. Leur entame de quatrième set est beaucoup plus propre. En s’appuyant sur leur atout offensif N°1 depuis le coup d’envoi, Osniel Mergarejo, ces derniers peuvent également bénéficier d’une relation service/block un peu mieux huilée (2-5, puis 3-7). Comme à Jean-Masson quatre jours plus tôt, les Azuréens semblent payer les efforts fournis jusqu’à maintenant. A l’image de leur diagonale Gelinski/Williams, ils manquent de fraîcheur devant un CVB 52 qui maîtrise cette fois complètement son sujet : 14-25 en 21′.
Le set décisif est de mise et les premiers services de Williams donnent le ton (2-0). Une entame idéale pour se décharger de la pression. A la rotation, les Cannois mènent la danse (8-5) et le doute a complètement changé de camp. Face à des Azuréens qui lâchent tout, les Cévébistes jouent petit bras et se laissent guider le jeu (12-8). Les balles de match sont locales et la deuxième est la bonne : 15-12 en 17′.
Tous les compteurs sont désormais remis à zéro sur le plan comptable et psychologique. Aujourd’hui, les deux équipes se retrouveront pour un ultime duel : malheur au vaincu !