Fin de la garde de nuit de l’Adapah : quand ça coince
Social. A la fin du mois de juin 2022, l’Association départementale d’aide aux personnes âgées et handicapées (Adapah 52) met fin à son service de garde itinérante de nuit. Un drame pour certaines familles. Témoignage.
Tina Roux a fait appel à la rédaction de JHM Quotidien. Nous sommes allés à sa rencontre, à Jonchery, sa commune de résidence. Elle est animée par des sentiments de colère, de tristesse et un grand désarroi. « Partout, on prône le maintien à domicile. Mais la suppression du service de garde itinérante de nuit de l’Adapah va à l’encontre », déplore l’interlocutrice.
A 96 ans et demi, son papa, domicilié à Chaumont, fait appel aux services de l’Adapah. « Il y a trois passages dans la journée : le matin, le midi et le soir, essentiellement pour les repas. Cela lui permet aussi de discuter et de voir du monde, car mon papa a toute sa tête », détaille Tina Roux. En plus, une intervenante de l’Adapah du service de garde itinérante de nuit passe chaque soir pour le coucher. C’est justement ce service qui est appelé à être supprimé à compter du 1er juillet.
Pas question d’aller en Ehpad
« Avec l’Adapah, ça se passe très bien. Mais là, cela va être très compliqué. On ne sait pas comment on va faire. Avec ma sœur, nous passons déjà beaucoup de temps chez papa. Nous nous relayerons s’il le faut et nous trouverons quelqu’un », livre Tina Roux. Et il n’est pas question à son sens d’envisager un placement en Ehpad. « Mon père ne veut pas y aller. Donc ce n’est pas possible. »
Au nom de toutes les familles et ceux qui vont se trouver au pied du mur dès fin juin du fait de la suppression de ce service, Tina Roux lance un appel. « Je m’adresse aux représentants politiques, au Conseil départemental : il faut faire quelque chose. Et je pense aussi à ceux qui n’ont pas de famille, pas de solution. On ne peut pas abandonner nos aînés », conclut-elle.
S. C. S.