Au Festival de Montier, des collégiens au micro et au secours des animaux mal aimés
Au fond de la salle de conférence, au Cosec, ils sentent le stress monter d’un cran. Ce jeudi, sept élèves du collège Anne-Frank de Saint-Dizier s’apprêtent à interviewer en direct et en public des photographes du Festival de Montier, dans le cadre de leur option « journalisme ».
La conférence animée par Amazonie Immersive vient de s’achever et leur tour arrive de grimper sur le podium, micro en main.
Depuis huit ans maintenant, le collège bragard, sous la houlette de sa documentaliste Christelle Jacobé, en partenariat avec Canopé Haute-Marne, investit le Festival de Montier pour y tourner une émission de webradio. C’est l’un des temps forts de l’année scolaire pour ces jeunes. « Travailler l’élocution, collecter et vérifier l’information, gagner en confiance en soi : cette option développe tout un tas de compétences », explique Christelle Jacobé, fière de pouvoir proposer cette immersion à son petit groupe.
« Répondre à des enfants, c’est un bel exercice »
Thématique de l’émission : les animaux mal aimés. Pourquoi le sont-ils ? Comment faire pour que leur situation s’arrange ? Et pourquoi les photographes interviewés se sont-ils intéressés à ces espèces ?
Pendant une trentaine de minutes, Antoine Charlier, auteur d’un ouvrage sur les renards, Françoise Serre-Collet, spécialiste des reptiles et des amphibiens, Tanguy Stoeckle, passionné par les chauves-souris, Olivier Larrey, parrain du Festival et amoureux du loup, ou encore Neill Villard, pour son travail sur les bergers, ont joué avec beaucoup d’enthousiasme au jeu des questions/réponses. « C’est un bel exercice. Les enfants sont les premiers concernés par ce qui va arriver. Mieux le message sera entendu, meilleure sera l’information qui en découlera », a confirmé Antoine Charlier, photographe jurassien qui expose son travail sur le renard.
Delphine Catalifaud