Festival d’orgues : un concert d’ouverture bien suivi
JOINVILLE
L’association Renaissance de l’orgue de Joinville a organisé, vendredi 1er juillet, son premier concert avec Gilles de l’Assomption, titulaire de l’instrument joinvillois, mais également de celui de la cathédrale de Langres et le trio à cordes Finlandia qui, initialement prévu pour l’ouverture du festival, n’a pu être présent au complet. Gilles de l’Assomption, navré de cette absence, a prié les auditeurs de ne pas s’en inquiéter, car il y aura d’autres occasions.
Le concert a donc eu lieu avec un trompettiste de talent, Thomas Bugnot, qui a fait ses premières armes au cœur de la fanfare de son village, Poissons, avant d’intégrer l’école de musique de Joinville en 2002 et de poursuivre ses études au conservatoire de Reims dans la classe de Michel Barré, Jazz et musiques improvisés, en 2005.
Il a poursuivi son cursus au conservatoire de Paris où il est devenu trompette solo, puis cornet solo de la musique de l’air de Paris, et à partir de là, a été invité dans les grandes formations françaises (Paris, Picardie, Lille, Toulouse Mulhouse) et a fait partie de l’orchestre philharmonique d’Helsinki depuis 2011.
C’est donc en sa compagnie que Gilles de l’Assomption a débuté, lui qui enseigne depuis 2016 à Orquevaux où une classe d’orgue a été créée.
Au cours de la soirée, ce fut Thomas Bugnot qui a présenté les différents opus de ce concert, devant un public de 60 personnes, avec en ouverture, un concerto du prêtre roux, Antonio Vivaldi, (1678-1741), celui pour hautbois, dont trois parties ont été interprétées, l’allegro, l’adagio et le presto, dont les noms définissent bien la musique qui fut interprétée.
Puis ce fut au tour de François Couperin (1668-1733), avec l’interprétation de l’œuvre, Les Fastes de la grande et ancienne Mxnxstrxndxsx, titre mystérieux de caractère clairement satirique à l’égard de la Menestrandise (dont le nom est crypté, quoique de façon transparente, pour éviter les ennuis juridiques), tournant en ridicule cette corporation de musiciens qui avait tenté, au cours d’un long combat juridique, débuté en 1693, de mettre au pas organistes et clavecinistes de haut rang en interdisant à quiconque d’enseigner le clavecin, qui ne soit auparavant reçu “maître” par la corporation en cinq actes.
Ce moment de divertissement satirique a été suivi par un concerto pour trompette de Giuseppe Torelli (1658-1709), avant l’exécution d’une Sonate, K.322 de Scarlatti. Un solo de trompette, morceau de musique moderne écrit en 1951, permettant à l’interprète de présenter toutes les facettes de l’utilisation de cet instrument, du son le plus aigu au plus grave.
Le final a été la célèbre suite de Händel, Water music, suite en ré M, jouée pour le voyage du roi Georges 1er sur la Tamise en 1717.
Un tonnerre d’applaudissements a suivi cette interprétation avant un petit rappel pour la fin du concert.