Festival Dimey : Thomas Petiot a tout d’un grand
Jeudi 26 mai, vers 22 h, Thomas Pitiot, un habitué du Festival Dimey est monté sur la scène du complexe culturel Robert-Henry. Né en 1975, après avoir vécu à Aubervilliers, il est parti du côté d’Avignon.
En 2002, il a sorti son premier album influencé par des musiques françaises et d’Afrique noire. Thomas sort son huitième album “Chéri Coco”. Sur scène, ses chansons n’en finissent pas de questionner nos géographies. La relation à l’autre, la recherche d’une humanité en partage demeurent le fil conducteur de ses textes. Ses chansons sont le fruit d’une génération de métissage et de culture mêlés. Il n’hésite pas à se revendiquer d’une chanson d’engagement. Cette musique métissée, bien servie sur scène par cinq musiciens, entend faire cohabiter la poésie, la politique, le social et l’intime. On y retrouve en effet des chansons liées à la paternité, et une chanson en hommage “aux dames de la crèche”, petites mains et grands cœur de la petite enfance. Il est question de voyage avec “Chéri coco”, le titre de son album, avec des femmes africaines qui survivent dans l’économie informelle tout en tenant à bout de bras leurs familles. Hymne à sa banlieue avec “Toi ma banlieue” ou des chansons plus légères avec “Les témoins de Jéhovah” qui raconte l’accueil fantaisiste de Thomas quand ils sonnent à sa porte, ou “93 Occitanie” qui construit une passerelle entre la Seine-Saint-Denis, sa vie d’avant, et le sud de la France. Ses textes sont drôles ou décapants. Il aborde tous les registres. Thomas Petiot a régalé le public avec “ses mots” et ses chansons rebelles. Le public a apprécié et offert une ovation.